La musique de Mozart a exercé une profonde influence sur le troisième grand maître du classicisme, Beethoven. On dit que les deux hommes se sont rencontrés à Vienne en 1787, mais il n’y a aucune preuve de cette rencontre. Beethoven avait beaucoup d’estime pour son aîné et a composé plusieurs séries de variations sur les thèmes de Mozart.
Durant toute sa jeunesse, Beethoven a eu l’occasion de découvrir et d’étudier les œuvres de Mozart. Il jouait même ses concertos avec l’orchestre de la cour de Bonn. Mozart avait dit une fois à son père qu’il était imprégné de musique. De la même façon, on peut dire que Beethoven était imprégné de Mozart.
Le génie
Quelques œuvres de Beethoven portent les traces de son influence. Par exemple, on sait que Beethoven avait copié un passage de la symphonie n°40 de Mozart dans un de ses carnets d’esquisses et qu'il s’en est servi pour composer sa 5e symphonie. Mais Beethoven a très vite développé sa propre personnalité et son génie transparaît dans tout ce qu’il écrit.
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Beethoven considérait la sonate n°23 en fa mineur comme sa plus grande réussite avec les cinq dernières. Elle est en tout cas celle qui colle le mieux avec le portrait que l’on se fait habituellement de Beethoven. Elle est "comme un torrent de feu dans un lit de granit" pour reprendre l’expression de l'écrivain Romain Rolland.
Pour comprendre le propos de cette sonate, Beethoven invitait les pianistes à relire "La Tempête" de Shakespeare. Histoire d’y retrouver le déchaînement des forces élémentaires, les passions, les folies des hommes et des éléments.
Les symphonies
Si le piano est le domaine de prédilection de Beethoven, son œuvre symphonique est sans doute le plus populaire et son succès ne se dément pas depuis des siècles.
Un monde sépare la première symphonie, dernier hommage au 18e siècle, de la 9e achevée après une longue gestation. Au fil des symphonies, l’orchestre s’enrichit, le langage s’étoffe, les formes explosent tandis que les couleurs orchestrales se multiplient.
Des trois compositeurs viennois, Beethoven est sans conteste celui qui laisse l’héritage le plus audacieux et le plus universel. A l’image de cette 9e symphonie dont le chœur final est aujourd’hui utilisé comme l'hymne de l'Union européenne.
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Un artiste torturé
Beethoven incarne la figure de l’artiste incompris à cheval entre le classicisme de Haydn et de Mozart et le romantisme du siècle à venir. Sourd, torturé, il offre l’image type du génie solitaire et colérique.
L’auteur de la célèbre neuvième est certes caractériel, mais il convient d’élargir le portrait par son côté humaniste, romantique, combatif et romanesque. Capable de colère légendaire, il sait aussi faire preuve de légèreté, d’humour et d’altruisme. Il compose aussi bien pour le divertissement des nobles que pour des œuvres de charité, mais aussi pour les générations à venir.
Comme Mozart, Beethoven était plutôt petit de taille et semble-t-il pas très beau. Notamment si l’on en croit les écrits de Bettina Brentano. Voici ce qu’elle en dit: "Beethoven est petit, brun, marqué de petite vérole, […] des cheveux noirs, très longs, qu’il rejette en arrière […] ses vêtements sont déchirés, il a l’air complètement déguenillé". Mais la cantatrice avoue dans le même temps être littéralement hypnotisée par le compositeur.
>> A lire également : Ludwig van Beethoven, un destin hors du commun
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Le final de son concerto pour violon et orchestre opus 61 est une œuvre écrite sous le coup d’une passion amoureuse pour la belle Thérèse de Brunswick. D’une joie extravertie, il séduit particulièrement par sa verve et son humour… et nous permet de clôturer cette seconde partie.