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La musique des Hermanos Gutiérrez comme invitation au voyage

Portrait des Hermanos Gutiérrez, qui se produisent dans le cadre du festival Le Phare
Portrait des Hermanos Gutiérrez, qui se produisent dans le cadre du festival Le Phare / 19h30 / 2 min. / le 30 juillet 2021
À l’affiche de Festi’neuch, les frères Alejandro et Stephan Gutiérrez se produisent le 30 juillet sur la scène du phare. Nés d’une mère équatorienne et d’un père suisse, c’est dans leurs racines latines qu’ils puisent tout un paysage d’émotions musicales.

Huit ans séparent les deux frères Alejandro et Stephan Gutiérrez. Nés d’une mère équatorienne et d’un père suisse, le duo grandit à Zofingen, en Argovie. Après deux albums enregistrés à Berlin, "8 Años" et "El Camino de mi Alma", les Hermanos Gutiérrez ont poursuivi leur chemin avec deux autres albums enregistrés à Zürich, "Hoy como Ayer" et "Hijos del Sol".

Leur musique, sans paroles, puise son inspiration du côté de l’Amérique Latine. Une passion héritée d’un grand-père maternel mélomane. "C’est pendant notre jeunesse qu’on s’est rendu compte qu’on avait deux cultures. C’est seulement en allant visiter notre famille en Équateur qu’on s’est aperçu que c’était un cadeau d’avoir cet héritage", explique Stephan.

Ode au voyage

Émotionnelle et intimiste, leur musique est une promesse au voyage. À l’exemple de "Hijos del sol" (les fils du soleil en espagnol), court métrage tourné au Mexique réunissant quatre de leurs morceaux.

"C’est de la musique venant de nos âmes, qui est très personnelle. On pense que nos mélodies, peut-être parce qu’elles n’ont pas de paroles, ont ce caractère universel qui les font se diffuser, voyager… Notre musique a sa propre dynamique", confient les deux frères. "On se rend compte que les personnes qui nous écoutent se laissent aussi aller dans ces mélodies et ces sentiments", ajoute Alejandro.

Dans "Hijos del Sol", les frères explorent avec beaucoup de poésie des thèmes comme la mort, l’obscurité et la lumière. "On essaye d’aborder la mort sans que cela soit sombre. Dans notre clip, nous sommes tous des enfants du soleil, avec l’idée que nous revenons toujours à lui après notre passage sur Terre", détaillent-ils.

Composer à l’unisson

Le duo se dit complémentaire lorsqu'il s’agit de composition. Une entente tacite, fraternelle, connecte les deux frères: si l’un d’eux a une harmonie et qu'il manque une mélodie, l'autre la complète naturellement.

"La musique nous montre qu'on a beaucoup de choses en commun, des souvenirs d’enfance, des souvenirs culturels, on ressent une connexion et une grande proximité", confie Alejandro.

"En général l’un des deux a une idée et on attend de pouvoir se rencontrer pour la partager, en sachant qu'il manque encore quelque chose. L’un d’entre nous commence à jouer une mélodie, et presque toujours, c’est ce que l’autre cherchait", conclut Stephan.

saje/Cecilia Mendoza

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