"Sur scène, c'est là où je trouve le sens de ma vie." Invité dans La Matinale du 30 septembre, l'artiste multifacettes chante son amour du spectacle depuis une décennie. "Ça a été absolument fou depuis que la machine s'est mise en route", souligne le tout juste trentenaire.
"Jusqu'au Covid, je ne me suis jamais arrêté. On a joué partout, on a joué tout le temps. Et ce n'est pas moi qui allais freiner la machine, parce que c'est quelque chose que j'adore."
La vedette voltige
Avec le cirque Knie, cet enthousiasme n'a pas changé. Mieux: il lui a permis de découvrir d'autres registres. "Je suis très content de pouvoir apprendre de nouvelles choses", se félicite l'ancien hockeyeur. "Apprendre à monter à cheval, à virevolter dans les airs avec une acrobate", énumère-t-il.
Il a même fallu calmer certaines ardeurs. "Géraldine Knie (la patronne du cirque, ndlr) fait toujours la blague qu'il a fallu me freiner pour que je n'entre pas dans le "globe of speed", où dix motos virevoltent simultanément, ce qui est un record mondial, un des clous du spectacle et est impressionnant à voir", raconte-t-il.
La symphonie Knie
Mais Bastian Kaltenbacher - son vrai nom, qu'il a américanisé pour le showbiz - ne cherche pas non plus à être au centre de l'attention. "C'est extraordinaire de voir ou de participer à des numéros qui sont hors du commun", assure celui qui revendique être "quelqu'un de simple au quotidien".
Au final, être inclus dans une maison (en toile) bicentenaire signifie s'imprégner d'une ambiance toute particulière. "Le public du cirque Knie vient chaque année avec l'intention de se faire surprendre et de vivre des émotions", explique Bastian Baker. "C'est vrai que je participe à cet effet de surprise."
Je ne suis pas juste sur place en train de chanter mes chansons. Je suis incorporé au show. C’est ça qui séduit les gens.
Il reconnaît aussi qu'être un homme-orchestre a ses limites. "J'essaie d'être un peu touche à tout, mais je n'ai pas réussi à chopper le rôle de clown, je n'étais pas assez drôle, je pense", admet-il, pince-sans-rire.
Retrouver la scène, c'est aussi retrouver le public. Finalement, c'est ça, le clou du spectacle. "Mon moment préféré, c'est quand tous les artistes sont de retour sur scène et où on a neuf fois sur dix, 99 fois sur 100, une standing ovation", confie Bastian Baker. "C'est de l'émotion pure, surtout après une année de rien. C'est extraordinaire."
Propos recueillis par David Berger
Texte web: Antoine Michel