Depuis plus de cinquante ans, Michel Bühler questionne la vie des hommes et dénonce les injustices. "J'écris souvent mes chansons quand je suis en colère ou que je suis triste", explique-t-il lundi dans le 12h30. Dans les années 1960-70, le Vaudois dénonçait déjà dans ses chansons la pollution, la xénophobie, le racisme ou encore le patriarcat. "Rien n'a vraiment changé, note-t-il. Je garde espoir, c'est mon caractère", sourit-il.
Avant d'ajouter: "Je ne suis pas tourné vers le passé. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe aujourd'hui et ce qui va se passer demain." Michel Bühler ne foule toutefois plus les planches. "Je ne veux pas devenir un vieux chanteur pour lequel on a pitié", explique le chanteur de 76 ans.
Opposé aux éoliennes dans son village
Michel Bühler continue toutefois à mener certains combats. Le chanteur romand, qui habite Sainte-Croix, est ainsi un opposant de longue date au parc éolien qui doit être implanté sur la commune d'ici 2023.
Michel Bühler met en cause l'arrêt du Tribunal fédéral de mars dernier, qui affirme que la production d'énergie éolienne peut répondre en tout temps aux besoins du marché. "Ce qui n'est pas possible quand il n'y a pas de vent. Cette phrase est un non-sens et c'est extrêmement dangereux quand la plus haute Cour se base sur des non-sens. Je ne suis pas contre les énergies renouvelables si elles produisent suffisamment", estime-t-il.
Le Vaudois observe encore que la pandémie de Covid-19 "n'a rien changé" sur les questions climatiques. "C'est dramatique pour les jeunes", souligne-t-il.
Propos recueillis par Yves Zahno/vajo