Tout a commencé sur Twitter. La chanteuse a expliqué qu'elle s'est appliquée pour classer les titres de son album et que l'enchaînement des chansons raconte une histoire. Elle a ajouté que la plateforme de streaming musicale Spotify avait décidé de respecter cette démarche.
Désormais, le bouton "Play" est proposé par défaut pour écouter un album, même si l'écoute aléatoire reste possible. La plateforme a même répondu à l'artiste sur Twitter, en déclarant qu'elle ferait tout pour la chanteuse.
Adele bat tous les records. Ses albums s'écoulent à plus de 30 millions d'exemplaires et pointent régulièrement au premier rang des sites de téléchargement ou de streaming. Pour son nouvel album sorti le 19 novembre dernier, la presse britannique a annoncé une campagne marketing de plus de 45 millions de francs.
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Le combat des petits artistes
Ce succès est difficile à ignorer pour Spotify. Pourtant, derrière cette petite victoire se cache un grand combat: celui des autres musiciens et musiciennes qui ne sont pas encore des stars planétaires. Ces artistes luttent contre les algorithmes afin de pouvoir êtres joués dans nos écouteurs.
Présente depuis dix ans en Suisse, la plateforme musicale divise. Tantôt vue comme un outil de promotion, elle représente également une rémunération minime pour les artistes de plus petite renommée.
"Pendant la période Covid, on a réalisé que les artistes suisses ne touchent pas d'intermittence, ni de droits d'auteurs car une écoute représente 0,000014 centime. Cela a été frustrant de voir que la musique et la culture avaient cette place-là pour les petits artistes", regrette la chanteuse biennoise Phanee de Pool, interrogée mardi dans La Matinale.
De son côté, en revanche, Spotify progresse. La plateforme de streaming a annoncé qu'elle comptait désormais plus de 150 millions d'abonnés payants à travers le monde.
Pascal Wassmer/iar