Bastian Baker est un des rares artistes suisses à être connu des deux côtés de la Sarine. "Ca a été une volonté dès le départ. Après des débuts très prometteurs en Suisse romande, 'à la maison', devant les amis, je me suis dit assez rapidement que je voulais aussi aller voir ce que cela donnait en Suisse alémanique, et ça a pris aussi là-bas, et j'en suis très heureux", a-t-il expliqué dans le 19h30.
Son succès s'est même étendu au Tessin, où cet ancien hockeyeur - qui a rechaussé ses patins - a souvent joué dans des festivals, notamment au Moon and Stars en 2019, ou en ce moment à Lugano avec le cirque Knie.
Son premier album, "Tomorrow may not be better", en 2011, s'est vendu 100'000 à exemplaires. Depuis, il n'a plus quitté le haut de l'affiche, passant du Paléo au Montreux Jazz festival ou au Blue Note à New York.
Difficile de percer aux Etats-Unis
Après avoir fait, en 2018, la première partie de la tournée aux Etats-Unis de la chanteuse de country canadienne Shania Twain, le chanteur romand pouvait nourrir l'espoir de percer aux "States". Mais cette perspective ne s'est pas concrétisée, notamment à cause de l'irruption de la pandémie.
"C'est une petite déception, car cela faisait 10 ans que je travaillais à l'international et que j'ai eu des très jolis succès dans divers pays. Cette tournée avec Shania aurait dû être suivie par quelque chose d'un peu plus concret". Avec la situation sanitaire, cela s'est avéré toutefois plus compliqué qu'espéré. "Mais ce n'est que partie remise", assure Bastian Baker.
Chanter en français?
Le musicien chante en anglais, car les paroles lui viennent plutôt dans cette langue, du fait que la plupart des artistes qu'il écoute ont pratiqué ainsi. "Mais je ne ferme jamais la porte. C'est quelque chose qui va me prendre du temps, car je pense qu'il me manque encore un peu de maturité".
"C'est ma langue maternelle, la langue que je préfère, j'aime m'exprimer et écrire en français, mais pas forcément mettre en musique. Pour l'instant, ce sont les mélodies qui me manquent". Et de conclure: "On verra. Je ne vous promets rien, mais je ferai de mon mieux".
S'agissant de son rôle de "beau gosse", il avoue que "ce n'est pas un rôle désagréable. J'aime parfois jouer les charmeurs. Je suis qui je suis, et j'aime être spontané".
Sujets TV: Julie Evard, Philippe Revaz
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz