Un premier congrès de cor à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel ce week-end

Vous avez toujours rêvé de souffler dans un cor? Rendez-vous ce week-end au premier congrès des cornistes de Suisse romande! A Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, des passionnés ont mis sur pied des concerts, des masterclasses, des rencontres entre musiciens et des ateliers pour s'essayer à cet instrument.

Ce congrès ouvert à tous sera aussi l'occasion de faire découvrir au grand public le cor des Alpes en carbone, mis au point à la fin des années 1990 par l'Yverdonnois Roger Zanetti. Rétractable (75 cm), solide et léger (1,3 kg), cet instrument a séduit le musicien Christophe Sturzenegger, qui en loue le son.

>> A écouter aussi, une interview du corniste et compositeur suisse Christophe Sturzenegger qui a grimpé en haut du Cervin pour y jouer du cor des Alpes :

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Un cor high-tech

Passionné de cor des Alpes, Roger Zanetti emportait partout avec lui son instrument, explique sa fille, Florence Zanetti, à la RTS. Mais le cor des Alpes est lourd et fragile. Roger Zanetti s'est donc allié avec un voisin et ami, constructeur de bateaux, pour mettre au point cet instrument en fibre de carbone, qui a nécessité deux ans de recherches. Aujourd'hui, ce sont Florence Zanetti et sa fille qui gèrent l'entreprise qui fabrique cet "AlpFlyingHorn", déjà vendu à plus de 1000 exemplaires.

Le premier congrès des cornistes permettra également de parler du corps de l'instrumentiste. La pratique assidue des instruments à vent et plus spécifiquement des cuivres induisent parfois des troubles situés généralement autour de la mâchoire. Lors de la rencontre de ce week-end, la physiothérapeute des musiciens Manon Grégis abordera le sujet de la dystonie de fonction, pathologie méconnue qui affecte entre 1 et 2% des musiciens, en particulier celles et ceux qui jouent plus de 8h par jour. Ce trouble provoque des contractions musculaires indolores et involontaires, totalement incontrôlables.

"Quand on est musicien, on a souvent une crainte de parler de ses problèmes, peut-être de peur que l'on nous prenne notre place. Car la place en orchestre des musiciens de haut niveau n'est malheureusement pas scellée. (...) Le soin des musiciens se développe mais cela reste quelque chose de peu répandu" conclut Manon Grégis.

Sujet radio: Layla Hasan Shlonsky

Adaptation web: mh