Au total, 892 groupes, artistes et orchestres se sont inscrits, un chiffre stable. Les organisateurs de cette 31e édition de la Fête de la musique à Genève peuvent ainsi proposer un vaste panorama des pratiques musicales et montrer la diversité de la qualité de la scène artistique locale, professionnelle ou amateur.
Les deux programmateurs ont suscité des collaborations entre associations, institutions et artistes pour des projets uniques. Parmi ces projets figurent la rencontre entre le Haut Valais et la Perse par le biais d'instruments cousins ou encore "Des mots et des notes", qui fait dialoguer textes littéraires et pièces musicales.
Plusieurs cartes blanches à des structures
Plusieurs structures - les festivals Vernier sur Rock et Electron, PTR, Corner 25 et la Fête de la danse - ont carte blanche pour proposer leur programmation. Plus de trente écoles et compagnies de danse genevoises se produiront sur scène. La manifestation proposera aussi des ateliers pour les enfants et les adultes ainsi que des films mettant la musique à l'honneur.
Quelque 27 stands de nourriture et boissons, tenus par des associations à but non lucratif, seront de la partie. Utilisation de vaisselle et de couverts compostables, gestion et tri des déchets, encouragement à l'usage des transports en commun et à la mobilité douce, la Ville de Genève veut réduire ses émissions de CO2. Cette édition de la fête fera d'ailleurs l'objet d'un bilan carbone.
De Versoix à Bernex en passant par Carouge, six autres communes genevoises proposeront des rencontres et découvertes musicales. Ces fêtes auront lieu sur un jour ou deux.
ats/olhor
Un concept qui célèbre ses quarante ans
Rap, classique, jazz, rock ou samba joués par pros ou amateurs: villes, villages et lieux inattendus vibrent pour la Fête de la musique, comme chaque 21 juin ou week-ends de juin depuis quarante ans et une idée de Jack Lang, alors ministre français de la Culture. C'est devenu une institution en France et un rendez-vous désormais exporté dans plus d'une centaine de pays dans le monde.
Dire que les jours précédant la première édition en 1982, Jack Lang, initiateur de l'évènement, avait "le trac" de sa vie, comme il l'a raconté à l'AFP. "On avait dit aux gens allez-y, sortez, appropriez-vous la musique dans les rues, mais on craignait qu'ils restent planqués chez eux. Mais ça a marché", se souvient celui qui avait été nommé ministre par le président François Mitterrand après l'arrivée des socialistes au pouvoir en 1981.
"La première année, ce ne fut pas un grand succès, mais les gens ont joué le jeu et dès 1983 c'était vraiment parti", décrypte Jack Lang, aujourd'hui à la tête de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris. afp