La pop d'a-ha ouvre les feux du Montreux Jazz: "On ne pensait pas faire encore des concerts 40 ans plus tard"

Le trio norvégien de pop synthétique a-ha ouvre les feux du Montreux Jazz Festival (MJF) vendredi soir à l'auditorium Stravinski, tandis que la chanteuse alémanique Sophie Hunger se produit sur la scène du Lab entre les prestations de ses amis Faber et Dino Brandão avec qui elle avait donné un concert commun l'an dernier sur la scène du lac.

Pour la suite, Nick Cave, Björk, Diana Ross, Robert Plant, Jeff Beck avec Johnny Depp, Van Morrison, Herbie Hancock, The Smile, Woodkid, Jacques Dutronc et bien d'autres encore se succéderont sur les scènes du MJF. Au niveau du programme, les organisateurs ont signalé cette semaine un changement de dernière minute: Alan Parsons qui doit subir une opération du dos a dû annuler son concert et sera remplacé par Magma et son rock progressiste le 11 juillet. Plus de 450 concerts, DJ sets et ateliers s'égrèneront par ailleurs sur onze scènes.

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"a-ha fait une pop mélancolique comme d’habitude"

Icône des eighties avec leurs tubes pop "Take on Me" ou "The Living Daylights", a-ha revient cet automne avec "True North", un album concept en forme à la fois d'ode à la nature et de cri d’alarme environnemental, enregistré avec un orchestre philharmonique et lié à un film réalisé par Stian Andersen. Il se produit pour la première fois à Montreux.

Interrogé par la RTS, Magne Furuholmen, claviériste et compositeur du groupe qui a aussi beaucoup travaillé pour le cinéma est à l'origine de ce nouveau projet. Il explique: "Pour moi, quand j'ai fait la moitié de cet album, je ne savais pas si ça allait être un disque solo ou si ça allait être un album de a-ha. Mais quand vous commencez à penser à a-ha, vous pensez immédiatement à la voix de Morten Harket et à la manière dont une chanson pourrait coller à son timbre. Et cela affecte forcément la façon d'écrire,ta façon de penser. Je crois donc qu'il y a toujours une signature, un style toujours présent à nos côtés. C'est-à-dire une pop mélancolique comme d’habitude".

"C'est toujours un privilège de pouvoir toucher autant de personnes"

Pas de révolution donc du côté de la formation, même si ses membres ne passent plus autant de temps ensemble qu'à ses débuts en 1982 avant une séparation en 2010 et une reformation cinq ans plus tard pour un nouvel album et une tournée: "Quand nous avons commencé dans les années 1980, nous vivions ensemble, nous écrivions ensemble, nous enregistrions ensemble, alors que maintenant nous vivons et travaillons séparément (...) Mais d'une certaine manière, on se rend compte que c'est toujours un privilège de pouvoir toucher autant de personnes quand nous sommes réunis au sein de a-ha. Je pense qu'aucun d'entre nous ne s'attendait vraiment à pouvoir remplir des arènes et des stades et à faire des concerts encore quarante ans plus tard", estime Magne Furuholmen.

Propos recueillis par Yacine Nemra et Marine Kaltenbacher

Adaptation web: olhor/ld