En juin, l'Union Européenne de Radio-Télévision (UER), qui organise l'événement, avait estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies pour que l'Ukraine organise le concours et avait lancé des négociations avec le Royaume-Uni, arrivé en deuxième position à Turin en mai.
"A la suite d'une demande de l'Union Européenne de Radio-Télévision et des autorités ukrainiennes, la BBC a accepté d'accueillir le concours l'année prochaine", a indiqué dans un communiqué la ministre britannique de la Culture Nadine Dorries.
"Je suis désolée qu'en raison du bain de sang toujours provoqué par la Russie, il n'ait pas été possible d'accueillir l'événement en Ukraine, où il devrait avoir lieu", a-t-elle insisté.
Toutes les options envisagées
Kiev avait dénoncé initialement la décision de lui retirer l'accueil de la prochaine édition, réclamant des négociations supplémentaires. Londres avait exprimé sa réticence à priver l'Ukraine de l'événement, suivi par des dizaines de millions d'amateurs de pop et paillettes.
Un porte-parole du gouvernement britannique a assuré lundi que le Premier ministre sortant Boris Johnson était d'avis que l'Ukraine devait organiser l'Eurovision et que "toutes les options" avaient été envisagées pour cela, sans succès.
"Mais nous sommes confiants dans le fait que la BBC et le Royaume-Uni vont donner le maximum pour s'assurer que l'événement célèbre et honore le pays, le peuple et la créativité de l'Ukraine", a-t-il précisé.
L'Ukraine qualifiée d'office pour la finale
La BBC a précisé que le concours donnerait une grande part à "la culture et l'héritage de l'Ukraine". Le groupe audiovisuel public britannique, qui diffuse l'Eurovision depuis 1956, va lancer dès cette semaine le processus de sélection pour la ville-hôte du concours.
L'UER a indiqué que l'Ukraine serait qualifiée d'office pour la finale l'année prochaine.
Grand favori, le Kalush Orchestra avait remporté en mai la finale du concours avec la chanson "Stefania" mêlant hip-hop et musique traditionnelle, une victoire très symbolique en pleine invasion russe.
Le Britannique Sam Ryder avait obtenu avec son titre "Space Man" la deuxième place, une place inespérée pour les Britanniques habitués au fond du tableau ces dernières années, avec même zéro point en 2021.
Le Royaume-Uni n'avait plus accueilli l'Eurovision depuis 1998, alors à Birmingham, dans le centre de l'Angleterre.
afp/aq