Le cor des Alpes a résonné lors du Festival international de Nendaz

Les joueurs et joueuses ont formé un vaste demi-cercle à Tracouet, sur les hauteurs de la station de ski de Haute-Nendaz, pour la compétition annuelle de cor des Alpes, célébrée dans son paysage d'origine.

Des centaines de spectatrices et spectateurs avaient fait le déplacement en téléphérique ou à pied pour assister, à 2'200 mètres d'altitude, au rassemblement des meilleurs joueurs du pays, dont de nombreux étaient vêtus de costumes traditionnels.

Le cor des Alpes est un instrument droit en bois d'environ 3,40 mètres de long, dont l'extrémité à la forme d'une coupe évasée. Mentionné pour la première fois au XVIe siècle, il servait à communiquer dans les montagnes, le son clair se répercutant dans les vallées.

Des concurrents et concurrentes de Suisse et d'ailleurs

"Le son, il est rond, il est doux, il est velouté quand il y a beaucoup de cors. La musique nous enveloppe, s'enthousiasme Françoise Dillon, 66 ans, venue de Bulle. Il y a de plus en plus de jeunes et puis de femmes et filles qui jouent du folklore. C'était très masculin il y a 50 ans", poursuit l'amatrice.

Lors de la compétition, les joueurs, identifiés par un numéro, ont été jugés par un jury composé de quatre personnes, isolées à l'intérieur d'une tente afin de ne pas savoir qui joue.

Outre les concurrents suisses, neuf Français, deux Allemands, six Américains et un Canadien ont participé à l'événement. Le plus jeune participant avait 11 ans. Un tiers était des femmes.

Adolf Zobrist, quadruple champion

Sur la centaine de cornistes en compétition samedi, seuls dix disputaient dimanche la finale, remportée à nouveau par le Bernois Adolf Zobrist, 58 ans, de Brienz, en Suisse centrale. Il a remporté le titre en 2016, 2019 et 2021.

"C'est mon hobby et ma passion. J'en joue depuis l'âge de 12 ans. C'est mon père qui me l'a appris", a-t-il dit, ajoutant: "C'est un instrument spécial, naturel (...), c'est le son des montagnes".

afp/ms