Antoine Valentinelli, ayant pour nom de scène Lomepal, connu notamment pour ses chansons "Yeux disent" et "Trop beau", est actuellement en tournée et doit se produire dimanche à Cannes, dans le sud de la France.
"Les investigations se poursuivent", a précisé le parquet qui a confié l'enquête au 3e district de la police judiciaire (DPJ) de Paris. Selon le Parisien, la plaignante serait une connaissance du chanteur. Les faits se seraient déroulés en 2017 à New York.
Rappeur à succès, Antoine Valentinelli, né dans la capitale française, débute sa carrière sous le pseudonyme Jo Pump en 2010 avec le titre "A la trappe" en duo avec Nekfeu. Il enchaîne les titres et les EP (titres uniques longs) avant de sortir en 2017 son premier album "Flip", qui rencontre un succès public. Vient un an plus tard "Jeannine". Son dernier album, "Mauvais ordre", est sorti en 2022.
Journaliste lanceuse d'alerte
Lomepal a collaboré avec des poids lourds du rap comme Nekfeu, Orelsan, Romeo Elvis ou encore des artistes moins connus mais très respectés sur la scène rap comme Alpha Wann. Il compte plus de trois millions d'auditeurs mensuels sur la plateforme musicale Spotify.
La rédactrice en chef du média en ligne Joly Môme, Jenna Boulmedais, avait révélé dans une publication sur Instagram le 19 juillet entendre depuis deux ans "des témoignages de femmes ayant subi les gestes déplacés et non désirés d'Antoine Lomepal".
"Toute l'industrie musicale est au courant"
"Toute l'industrie musicale est au courant. Ce silence n'est littéralement plus possible. Voir son nom en tête d'affiche de nombreux festivals également", avait-elle dénoncé. Le chanteur s'est notamment produit à Paléo, à Nyon, et à l'Estivale, à Estavayer-le-Lac, le mois dernier.
Jenna Boulmedais a reçu des menaces après cette publication et fait l'objet d'une plainte de la Fédération française de musique, a affirmé son avocat Me Anthony Winkel.
Démenti de l'artiste
Quelques heures après ces révélations, Lomepal a démenti en bloc les accusations qui pèsent sur lui, se disant prêt à "répondre à la justice".
"Est-ce que j'ai forcé qui que ce soit à faire quoi que ce soit ? Non. Est-ce qu'il y a eu des choses illégales ? Non. Et je ne le laisserai jamais dire", a-t-il écrit sur son compte Instagram, dénonçant des "mensonges". "Je n'ai rien à cacher, et aucune raison de me cacher", a-t-il encore écrit.
mera avec afp