Opéra, théâtre, concerts, la musique classique est omniprésente dans les rues de Salzbourg
Fondé en 1920 par le compositeur Richard Strauss et son librettiste Hugo von Hofmannstahl, le Festival de Strasbourg prend naissance dans une Autriche affaiblie et appauvrie par la guerre. A l'époque, l'idée est d'offrir un emploi d'été aux artistes et quoi de mieux que la charmante cité de Mozart pour accueillir la manifestation.
Au fil du temps, le festival s'est imposé comme un lieu de rêve pour les mélomanes. Rues, vitrines, cafés, durant tout l'été, Salzbourg vibre au son de la musique. Et pour celles et ceux qui ne pourraient pas assister aux concerts, la ville a installé un écran géant sur lequel sont diffusés les productions d’opéra et les concerts enregistrés les années précédentes. La télévision et la radio ne sont pas en reste, en proposant des programmes captés dans le cadre du festival.
L'embarras du choix
Pour les aficionados, la programmation fait rêver. Il faut dire que toutes les plus grandes stars de la scène classique actuelle y sont invitées. Et malgré le côté "strass et paillettes", la proximité reste de mise. A titre d'exemple, le public a souvent l'occasion de croiser, au détour d'une rue, une célébrité entourée de sa famille ou de ses amis.
Autre certitude: le niveau musical est très élevé, tout comme la qualité acoustique des concerts. Au total, près de 200 performances se déroulent durant les 43 jours que compte la manifestation. Et le choix est parfois difficile parmi les quelque 80 concerts proposés, qui vont du récital de piano à des concerts avec chœur, en passant par la musique de chambre et des spectacles mis en espace. Sans oublier, les pièces de théâtre, genre qui occupe lui aussi une place importante dans le festival.
Focus sur l'opéra "Orphée et Eurydice"
Parmi les neuf opéras de cette année, "Orphée et Eurydice" se distingue grâce à une interprétation intense sur le plan émotionnel et dramatique. Le rôle d'Orphée a été confié à la cantatrice Cecilia Bartoli. Avec Gianluca Capuano, son chef préféré, elle a pris le parti d'interpréter cet opéra dans une version inhabituelle, dite de Parme qui se situe entre les deux versions plus courantes, l'originale créée à Vienne en 1762 et là remaniée pour Paris en 1774 dans laquelle des ballets ont été ajoutés. Cette proposition, qui se veut un mélange, a le mérite d'offrir au rôle d'Orphée une tessiture plus adaptée à la voix de Cecilia Bartoli.
A ses côtés, Eurydice est campée par une Mélissa Petit désarmante de sensibilité et de délicatesse, presque d’ingénuité. Emmené par Gianluca Capuano, Le canto di Orpheo et les Musiciens du Prince Monaco offrent un écrin idéal à ce casting de rêve. La direction est contrastée, variée, souple, dynamique, tendue lorsque nécessaire, mais déchirante, tout au service des intermittences du chœur.
Côté mise en scène, Christoph Loy offre un décor épuré, quasiment spartiate: une grande pièce lambrissée, structurée par un vaste escalier, mène à une grande porte blanche ouvrant sur les Enfers. Des entrées et sorties en silence, des costumes noirs et blancs et des danseurs, sortes de doubles fantomatiques des amants mythiques, viennent compléter le tableau de ce spectacle épuré et inoubliable.
Sujet antenne: Catherine Buser
Adaptation web: Sarah Clément
A noter: Un autre opéra "Les Noces de Figaro" de Mozart sera diffusé samedi 12 août à 20h sur Espace 2, dans l'émission l'été des festivals.
Salzbourg Festival à découvrir jusqu'au 31 juillet.
Un partenariat avec Apple Music Classical
Apple Music Classical, une application autonome conçue spécifiquement pour la musique classique, a annoncé vendredi un nouveau partenariat avec le Festival de Salzbourg.
Le partenariat comprend des enregistrements audio du Festival de Salzbourg et des enregistrements emblématiques d’éditions passées tels que le récital des pianistes Martha Argerich et Nelson Freire en 2009 ainsi que des playlists créées par le Festival.
Le Festival de Salzbourg rejoint ainsi d’autres organisations partenaires et musiciens pour offrir aux auditeurs d’Apple Music Classical du contenu et des enregistrements exclusifs. Ces partenaires comprennent l’Orchestre philharmonique de Berlin, le Carnegie Hall, l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre symphonique de Londres, le Metropolitan Opera, l’Orchestre philharmonique de New York, l’Opéra national de Paris, l’Orchestre royal du Concertgebouw, l’Orchestre symphonique de San Francisco et l’Orchestre philharmonique de Vienne.