Née à Los Angeles en Californie dans une famille d'artistes, Doja Cat commence la musique jeune, dès les années 2010. À 19 ans, elle sort son premier EP nommé "Purrr!". Sur des productions plutôt hip-hop, elle rappe, chante et parle de drogues.
Il faudra attendre 2020, soit cinq ans plus tard, pour que la tornade "Say So" envahisse les radios et les réseaux sociaux. Doja Cat y chante dans un style pop et doux, loin de celui de ses débuts. Le tube lui vaut d'être récompensée aux American Music Awards, NRJ Music Awards et MTV Video Music Awards. Forte de ce succès, elle enchaîne avec "Kiss Me More" et l'album "Planet Her" en 2021, dans le même ton que "Say So".
"Paint The Town Red", une nouvelle ère
En août 2023, "Paint The Town Red", le premier single du nouvel album "Scarlet" de Doja Cat, envahit les réseaux sociaux et les radios. Parallèlement à cette sortie, depuis plusieurs semaines, la chanteuse fait alors la Une des médias pour ses tenues de gala extravagantes et pour avoir répondu sèchement à des fans via le réseau social X (anciennement Twitter). Plus hip-hop et moins pop, ce disque marque un tournant dans la carrière musicale de Doja Cat.
Sur un sample extrait de la chanson "Walk on By" de Dionne Warwick, la Californienne rappe: "I Don’t Need a New Fan ‘Cause my Boo Like it / I Don’t Need to Wear a Wig to Make you Like it […] Fame Ain’t Something That I Need No More / Fans Ain’t Dumb But Extremists Are" ("Je n’ai pas besoin d'un nouveau fan parce que mon chéri apprécie / Je n’ai pas besoin de porter une perruque pour que tu l’apprécies […] Je n’ai plus besoin de la célébrité / Les fans ne sont pas des idiots, mais les extrémistes le sont"). Une manière de répondre aux médias et à ses fans tout en marquant une nouvelle ère, moins pop et plus rap.
Une diablesse pour se remettre en question
Dans le clip de "Paint The Town Red", Doja Cat est représentée en diablesse, comme pour déclarer assumer ses controverses et son rôle de "méchante". Un personnage repris dans le clip de "Demons", sorti en septembre, morceau purement rap dans lequel elle exprime sa revanche face à ses détracteurs et sa célébrité nouvelle. En écrivant sur une machine à écrire, elle y déclare: "Je suis une marionnette, je suis un mouton, je suis une vache à fric/ Je suis celle qui monte le plus, je suis sur vos applications à présent / Tu en as marre de moi parce que je ne te laisse pas tranquille".
Suit quelques semaines plus tard le single "Agora Hills", à la fois explicite et romantique. Son clip, parfois rose bonbon, parfois apocalyptique, est dans la même veine. Peut-être à l’image de la célébrité à double tranchant vécue par Doja Cat.
Sujet radio: Jiggy Jones
Adaptation web: Myriam Semaani
Doja Cat, "Scarlet" (Kemosabe Records/RCA Records).