YouTube, une plateforme essentielle pour les musiciens en Suisse aussi

Musicien autodidacte spécialisé dans la musique orchestrale et d’ambiance, le Lausannois Michael Ghelfi a trouvé son créneau: le jeu de rôle sur plateau. Il compose ainsi des morceaux pour accompagner les parties de YouTubeurs. Le jeune musicien et sa petite entreprise comptant trois autres compositeurs - Michael Ghelfi Studios - sont leaders mondiaux dans cette niche musicale.

"Nous sommes également très présents dans les ventes de licences pour les films, les jeux vidéo et la télévision. C’est tentaculaire!", explique Michael Ghelfi à la RTS. Le but de cette diversification: gagner sa vie. En effet, malgré plus de 140'000 personnes abonnées à sa chaîne, YouTube ne verse que 1'500 francs par mois à Michael Ghelfi Studios.

Une vitrine pour les professionnels

Tel un portfolio, la plateforme de vidéos est pourtant essentielle au musicien. "Si je perdais YouTube, j’aurais de profondes reconsidérations à faire pour l’entreprise. Je ne sais pas si on tournerait encore. Ce chiffre n’est pas énorme, mais permet de rediriger les gens vers nos sources de revenus", précise Michael Ghelfi.

Quant au Valaisan Nuit Incolore, dont le single "Dépassé" est devenu disque de platine en France en 2023, il poste ses vidéos sur les réseaux sociaux pour promouvoir sa chaîne YouTube. Pour exister dans l’industrie musicale, la pression de poster régulièrement du contenu est très forte. "C’est une façon de rester en lien avec son audience, mais aussi de se projeter vis-à-vis des professionnels", explique son organisatrice de concerts Carole Harari, cofondatrice de l’agence Inouïe.

Maximiser sa visibilité permet d’être mieux écouté. Le but final étant d'orienter son audience vers les plateformes de streaming qui rémunèrent mieux que YouTube.

Sujet TV: Gilles de Diesbach

Adaptation web: Myriam Semaani