Cela faisait 30 ans qu'on ne les avait pas vu jouer ensemble en Suisse, mais ce soir à Paléo on a eu l'impression que seulement six mois se sont écoulés. Certes le quatuor de base a un peu changé, mais Les Insus ont conservé toute cette âme rock passionnée qui faisait la beauté du groupe Téléphone dans les années 80.
A la guitare et au chant, les fiers sexagénaires Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac s'en sont donnés à coeur joie comme deux ados contents d'être là. Potaches, rieurs, plaisantant et se charriant, allant même jusqu'à se bécoter, les deux compères semblaient véritablement heureux de se retrouver après tant d'années, ensemble, sur scène avec leur public.
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Ce public, justement, leur a répondu avec ferveur. Chacun s'est époumoné à tout rompre à chaque fois que les Insus entamaient un de leurs nombreux tubes. Certes, ce même public, en majorité des quadras et des quinquas, s'est un peu dissipé lors des titres plus calmes ou moins connus. Mais quand le jour s'est levé ou quand on rêvait d'un autre monde, on a frisé l'hystérie collective, pour le plus grand plaisir du quartette.
Deux heures durant, on a donc craché notre venin, on a parlé dans l'hygiaphone, on est allé à New York avec toi ou on a dit que l'argent était trop cher. Puis, et Aubert l'a souligné, on a écouté La bombe humaine avec une oreille différente qu'en 1979, tant ce titre résonne lourdement dans la triste actualité des derniers jours. Et que dire de cette petite Cendrillon, de son palais d'argent et de ce goujat de prince charmant qui a foutu l'camp? C'était toujours un petit bijou de chanson et on en redemande pour 30 ans.
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Frédéric Boillat