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Au Centre Pompidou de Paris, Björk livre un manifeste optimiste pour la nature

Björk au Paléo Festival en 2007. [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Björk au Paléo Festival en 2007. - [KEYSTONE - MARTIAL TREZZINI]
Entendre les cris d'animaux éteints ou en voie d'extinction, voilà ce que propose l'artiste islandaise Björk et l'éditeur, directeur artistique et photographe mexicain Aleph dans une installation sonore immersive intitulée "Nature Manifesto". A découvrir au Centre Pompidou à Paris jusqu'au 9 décembre. 

Dans la Chenille - iconique série d'escalators vitrée - du Centre Pompidou de Paris, l'artiste islandaise Björk mélange son phrasé aux cris d'animaux disparus. Des animaux que l'on peut entendre grâce à l'Ircam, l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique, qui a mis ses technologies à disposition de ce projet.

"Conçue comme un manifeste post-optimiste sur la nature, cette œuvre sonore de Björk et Aleph aborde l'atteinte sans précédent à la biodiversité et l'effondrement des écosystèmes", indique le Centre Pompidou sur son site internet.

>> Ecouter la chronique Vibrations du 2 décembre consacrée au projet "Nature Manifesto" :

La Chenille du Centre Pompidou de Paris. [AFP - RICCARDO MILANI]AFP - RICCARDO MILANI
Vibrations - Björk rend leur voix aux animaux disparus / Vibrations / 5 min. / lundi à 06:54

L'objectif de ce projet intitulé "Nature Manifesto" est d'alerter sur la nécessité d’agir. Cette installation sonore immersive crée une expérience auditive immersive qui reflète les défis environnementaux actuels, incitant à repenser notre lien avec la nature et notre rôle dans sa préservation. Et il faut agir vite, car selon le rapport "Planète Vivante" du Fonds mondial pour la nature, les populations de faune sauvages ont décliné de 73% en cinquante ans.

La nature au coeur de l'oeuvre de Björk

Ces chiffres, Björk les a bien en tête. Son engagement en faveur de l'écologie au travers de son art n'est pas nouveau. En 2023, avec la chanteuse espagnole Rosalía, elle avait sorti le morceau "Oral" pour défendre la cause des saumons. Les bénéfices de ce duo ont été intégralement reversés en faveur de la lutte contre l'élevage intensif de ce poisson.

L'année précédente, l'Islandaise avait publié "Fossora", son album "champignon" comme elle aime le décrire. Le graphisme du projet, certaines paroles de chansons touchent au thème champignonnesque, mais la raison tient surtout au fait que, comme pour les champignons, les racines de l'album sont profondes. La chanteuse y rend hommage à sa mère décédée, ancienne activiste environnementale, fait chanter ses enfants dans les chœurs et ne fait qu'un avec la terre qui l'a élevée: l'Islande, petite île où la nature est partout.

Les chiffres et différentes statistiques concernant le climat ont beau ne pas être des plus réjouissants, Björk garde espoir. Un espoir qu'elle place dans la nouvelle génération. L'artiste l'a annoncé, son installation "Nature Manifesto" au Centre Pompidou constitue préambule à une collaboration avec des militants écologistes français et islandais. Vendredi dernier, Björk a ainsi prêté son compte Instagram à trois activistes écologistes français pour dénoncer la politique d'Emmanuel Macron concernant les océans.

Sujet radio: Marie Crevoisier

Adaptation web: ld

"Nature Manifesto", de Björk et Aleph, Centre Pompidou, Paris, du 20 novembre au 9 décembre 2024.

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