Avec "In a Landscape", Max Richter cherche toujours l'équilibre entre sons et émotions
Vous avez sûrement déjà entendu la composition de Max Richter intitulée "On the Nature of Daylight" dans le film "Shutter Island" de Martin Scorsese, "Premier contact" de Denis Villeneuve ou encore dans l'un des célèbres épisodes de la série "The Last of Us". Sur la scène du Grand Théâtre de Genève lors du Festival La Bâtie le samedi 7 septembre, le compositeur allemand l'a interprétée au piano accompagné de cordes sensibles dans une salle comble et aux anges.
"La musique m’intéresse quand elle ouvre un dialogue. Ce n'est pas comme si vous étiez dans une conférence, où l'on vous dit plein de trucs. C’est plutôt une invitation à la réflexion, une invitation à penser à certaines choses. C’est pourquoi j’essaie de rendre mon matériel très spatial, afin que vous ayez la possibilité de le considérer pendant que vous l’écoutez", explique Max Richter dans le 19h30 du 8 septembre.
Teneur émotionnelle de la musique
Avec Max Richter, on écoute une musique minimaliste qu’aime justement le cinéma pour sa teneur émotionnelle. Le compositeur né en 1966 à Hamelin, en Allemagne de l’Ouest, a signé plus de cinquante bandes-son depuis 2008, de "Valse avec Bachir" à "The Leftovers". A Genève, il jouait aussi pour la première fois en public des extraits de son neuvième album baptisé "In a Landscape" sorti la veille, le 6 septembre, et constitué de dix-neuf titres.
"Notre monde est très polarisé aujourd’hui. Nous vivons un temps où les gens ont de légers désaccords au point qu’ils ne peuvent plus se parler. Ils se crient dessus. Cet album est une tentative pour lier des choses disparates, la musique électronique, la musique instrumentale, le monde de la nature, le monde des humains", indique Max Richter.
Sujet TV: Gilles de Diesbach
Adaptation web: olhor
Max Richter, "In a Landscape" (Universal Music). Paru le 6 septembre 2024.