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The Jesus and Mary Chain revient avec un album aux tons minimalistes et électroniques

Jim Reid du groupe The Jesus and Mary Chain. [Keystone - EPA/IDA GULDBAEK ARENTSEN]
Vibrations - The Jesus And Mary Chain sortent un 8e album aux tons minimalistes et électroniques / Vibrations / 6 min. / le 26 mars 2024
Dans leur huitième album baptisé "Glasgow Eyes", l'emblématique groupe rock The Jesus and Mary Chain prend un léger virage plus électronique au coeur de ses guitares électriques. Quarante ans après leurs débuts, les Ecossais reprennent aussi la route et se produiront à Genève le 15 avril.

Légendes écossaises du rock indépendant depuis le milieu des années 1980, The Jesus and Mary Chain ont assis leur réputation avec des guitares ultra saturées. Fer de lance du mouvement noisy pop, mythique autant par leur style radical que par les incessantes et médiatiques bagarres de ses deux frères fondateurs, le groupe est de retour avec "Glasgow Eyes".

Quarante ans après leur formation par le chanteur Jim Reid et le guitariste William Reid, The Jesus and Mary Chain n'ont rien perdu de leur mordant rock. Oubliés donc en principe les frasques, l'alcool, la drogue et le saccage des instruments sur scène pour la nouvelle tournée qui accompagne la sortie de leur huitième album qui charrie plutôt une forme de sobriété musicale.

Rivages plus pop et mélodiques

Si les guitares électriques restent orageuses et que les expérimentations des distorsions et interférences demeurent, les sonorités électroniques que contient "Glasgow Eyes" emmènent The Jesus and Mary Chain sur des rivages plus pop et mélodiques. Un minimalisme esthétique qui, sans marquer de rupture nette avec le passé, convient parfaitement à la voix désabusée de Jim Reid qui rappelle celle de Lou Reed à l'époque du Velvet Undergroud.

D'autres artistes prépondérants comme les Beatles ("The Eagles and the Beatles"), Brian Jones, Beach Boys, Sex Pistols, Kraftwerk ou Suicide sont également cités au détour d'un couplet ou refrain. Ailleurs, c'est leur obsession pour l'Amérique et l'américanisation du monde, souvent décriée, qui se retrouve encore au fil des douze titres de "Glasgow Eyes".

The Jesus and Mary Chain sont quant à eux devenus une influence majeure de My Bloody Valentine, Sonic Youth ou du courant shoegaz (sous-genre musical du rock alternatif) des années 1990 avec des groupes comme Slowdive. La cinéaste américaine Sofia Coppola utilisera une de leurs chansons pour la scène finale de son film "Lost In Translation" en 2003.

Sujet radio: Yves Zahno

Adaptation web: Olivier Horner

The Jesus and Mary Chain, "Glasgow Eyes" (Fuzz Club). Paru le 22 mars 2024.

En concert à l'Usine-PTR, Genève, le 15 avril 2024.

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