Un concert haut en couleur de Mika pour clôturer la 47e édition du Paléo Festival

Dimanche soir, sur les coups de 23h30, plus une parcelle d'herbe jaunie de libre devant la Grande scène. Pour voir et écouter Mika, le public a répondu présent et la marée humaine est impressionnante. Et de fait, le show est endiablé et ne laisse aucun répit aux spectatrices et spectateurs. Devant un public acquis à sa cause, le chanteur monté sur ressorts égrène les hits ("Ice Cream", "Lollipop", "Relax (Take It Easy)", "Elle me dit", "Bougez") avec une énergie sans limites.

Jamais avare d'interactions avec ses fans, Mika s'offre même un bain de foule sur "Big Girl (You Are Beautiful)" avant de grimper sur les épaules d'un "Big Boy" pour reprendre une énième fois son refrain. Et "selon une tradition débutée à Paléo", dit-il, ce qui fait hurler de joie le public, il organise un concours de chant sur "Underwater", galvanisant ses troupes pour qu'on l'entende "jusqu'à Montreux ou Besançon". Pas de doute, Mika et ses costumes déjantés auront contribué à clôturer cette 47e édition de Paléo de la façon la plus "radieuse" possible, pour reprendre le qualificatif de ses organisateurs. Melissa Härtel

Un spectacle inédit en Suisse a clôturé dimanche soir la 47e édition du Paléo. Quelque 900 drones ont survolé le festival nyonnais lors d'un spectacle aérien organisé à la place du traditionnel feu d'artifice.

Ces drones étaient à la fois lumineux et pyrotechniques, c'est-à-dire équipés de feux d'artifice. Ils se sont envolés vers 23h15, avant le concert de Mika en clôture du Paléo sur la Grande Scène.

Durant une quinzaine de minutes, plusieurs formes géométriques se sont succédé dans le ciel de la plaine de l'Asse, mais aussi des images de musiciens et danseurs en mouvement, des coeurs, des flamants roses et même un "smiley". A la fin du spectacle, les drones ont affiché un "Paléo" dans la nuit, suivi d'un "merci" à l'intention des festivaliers.

Intitulé "Sky Vibe", l'événement a été imaginé comme un spectacle où "la lumière fusionne avec les ondes sonores", selon ses concepteurs. Il a été accompagné d'une bande-son qui, à l'instar des effets pyrotechniques, a été spécialement conçue pour l'occasion.

Très esthétique, voire féérique, le spectacle a impressionné plus d'un festivalier. Les organisateurs du Paléo, qui n'ont pas voulu dévoiler le coût du spectacle, se retrouveront prochainement pour tirer un bilan de l'expérience et décider si elle sera renouvelée, ou pas.

>> Voir aussi le sujet du 12h45 lundi :

>> A voir, quelques photos de la soirée du dimanche:

Seuls 22 délits, uniquement des vols, ont été reportés durant la 47e édition de Paléo qui s'est achevée dimanche soir. La police vaudoise se réjouit d'un nombre d'infractions "très faible" - il s'agit même d'un nouveau record - pour un festival qui réunit 50'000 personnes par soir.

"Le dispositif de sécurité efficace mis en place a permis de faire face de façon sereine aux différents événements mineurs rencontrés", écrivent lundi la police cantonale vaudoise et ses partenaires dans un communiqué.

Outre les quelques vols, dix personnes ont été interdites de festival pour des raisons de trouble à l'ordre public. La police note néanmoins "une légère hausse des incivilités", prises en charge par le service de sécurité de Paléo.

Plusieurs personnes ont également été contrôlées durant le festival, dont un pour trafic de drogue, trois pour consommation de produits stupéfiants, quatre pour des vols, deux pour escroquerie (billets d'entrée) et trois pour le survol de la zone interdite avec un drone. Six personnes ont été déférées au Ministère public.

La police mentionne notamment un vol de matériel professionnel commis dans les coulisses de la Grande Scène. Un suspect a été rapidement identifié et dénoncé aux autorités. Le matériel volé a été retrouvé à son domicile.

Une semaine "radieuse": les organisateurs de Paléo ont tiré dimanche un bilan extrêmement positif de la 47e édition du festival nyonnais.

Une nouvelle fois tenu à guichets fermés (250'000 festivaliers), le plus grand open air de Suisse n'a pas connu le moindre accroc au niveau de son organisation, lors d'une édition qualifiée "d'exceptionnellement paisible".

Aucun incident significatif n'est venu troubler sa bonne marche. "Ce qui n'est pas rien pour une ville éphémère qui réunit chaque soir 50'000 personnes", soit les festivaliers, les campeurs et tous les gens impliqués dans l'organisation, a relevé Daniel Rossellat.

Le patron et fondateur de Paléo s'est aussi félicité d'une météo "complice", le festival ayant vécu une troisième année de suite sans pluie.

Un recours accru aux transports publics, au vélo et à la marche, au détriment de la voiture, a aussi été cité parmi les points positifs. "Nous allons dans la bonne direction", a affirmé Daniel Rossellat, rappelant que la mobilité représentait la grande part du bilan carbone de Paléo.

Coups de cœur multiples

Au niveau musical, le programmateur Jacques Monnier s'est montré tout aussi dithyrambique. Les légendes (Patti Smith, Véronique Sanson et autre Nile Rodgers) ont "assuré", tandis que les stars du moment ont "tenu leurs promesses", a-t-il dit, citant notamment le concert de Burna Boy ou celui de Sam Smith.

Les nombreux rappeurs programmés cette année (Booba, IAM, Gazo & Tiakola, PLK ou encore Luidji) ont "cartonné", tandis que le succès "s'est répété" pour la scène Belleville, dédiée à la musique électronique. "C'est ce jeune public qui va assurer la pérennité de Paléo", a souligné Jacques Monnier.

Parmi ses coups de coeur, il a aussi cité Zaho de Sagazan, le nouveau phénomène de la chanson française. Après le Club Tent en 2023 et Vega en 2024, Jacques Monnier aimerait pouvoir la programmer sur la Grande Scène l'an prochain. Seul Grand Corps Malade a connu jusqu'ici une telle "ascension" en trois ans sur les scènes de Paléo.

Continuer à innover

Pour les années à venir, Daniel Rossellat a assuré que Paléo allait continuer à chercher "un savant dosage" pour plaire à toutes les générations. Mais aussi pour conserver "les éléments iconiques" du festival tout en y ajoutant des nouveautés.

Cette année, la principale innovation a été le spectacle de drones pyrotechnique, qui devait se dérouler dimanche en fin de soirée, à la place du traditionnel feu d'artifice.

Daniel Rossellat ne sait pas encore quelles seront les prochaines grandes innovations. Il a toutefois affirmé que Paléo allait continuer de "prendre des risques", par exemple en s'ouvrant à un maximum de styles musicaux ou en cherchant des propositions inédites, comme cette année avec les spectacles de danse "Murmuration" ou comique de "52 minutes".

Une chose est néanmoins déjà acquise pour l'édition 2025 (22-27 juillet). Après les Balkans, c'est le Maghreb qui sera à l'honneur du Village du Monde.

>> Ecouter le bilan du Paléo Festival 2024 dressé lundi par Daniel Rosselat dans La Matinale :

Keystone - Valentin Flauraud

Le célèbre ténor français Roberto Alagna s'est produit dimanche sur la Grande scène du Paléo Festival aux côtés de chanteurs du cru, Diana Lamar, Marina Viotti et Rubén Amoretti. Un peu lisse, le show a peiné à décoller.

>> >> A lire, le compte-rendu du concert de Roberto Alagna  : Star du chant lyrique, Roberto Alagna n'a pas fait vibrer la Grande scène de Paléo

Paléo se termine ce soir, et comme chaque année, le festival a été l'occasion de tisser des liens parfois insoupçonnés. Avec ses 250'000 festivaliers et plus de 5000 bénévoles, il est devenu un lieu de rencontres et de réseautage incontournable en Suisse.

Samedi soir par exemple, les deux Vincent (Kucholl et Veillon) se sont produits sur l'une des scènes du Paléo, là où ils se sont connus il y a plusieurs années. Gilles de Diesbach nous raconte ces rencontres qui naissent sur la plaine de l'Asse.  

>> Le sujet du 19h30 :

Le camping du Paléo constitue l'âme du festival. Sandra Jobé, responsable de l'accueil du camping et présente depuis trente ans, livre ses impressions sur l'évolution de ce lieu emblématique.

>> A écouter, un reportage au camping du festival :

Keystone - Valentin Flauraud

>> A voir, quelques photos de la soirée du samedi:

Mythique groupe de rap français, IAM a fait ses débuts au Paléo il y a trente ans déjà. Avec leurs classiques, Akhenaton, Shurik’n et leurs acolytes ont retourné une nouvelle fois la Grande scène vendredi soir. Quel regard porte le groupe sur l'évolution du hip hop? Interview.

>> A écouter, une interview d'IAM :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Vendredi matin, elle a demandé à changer d'horaire de concert. C'est donc sur la scène Véga à 20h au lieu de la Grande scène à 18h30 que Véronique Sanson se produit finalement, grâce à une rocade avec Olivia Ruiz.

De quoi donner des cheveux gris aux équipes de production de Paléo, mais plutôt le sourire à la chanteuse française malgré une entrée en scène retardée d'une quinzaine de minutes. Quoi qu'il en soit, Véronique Sanson a toujours clamé se porter mieux sur scène qu'en privé.

A 75 ans pourtant, les choses commencent hélas à se gâter vocalement pour l'éternelle et mythique "amoureuse" de la pop swinguante qui s'est distinguée au début des années 1970 par son vibrato et ses chansons sentimentales sous l'aile de Michel Berger en pleine overdose yé-yé.

D'"Indestructible" à "Vancouver"

Si elle investit les planches de Véga triomphale, les bras levés mais le pas peu assuré et amaigrie, pour saluer le public patient et entamer un récital écourté de standards passant par "Vancouver", "Besoin de personne", "Je me suis tellement manquée", "Amoureuse" ou "Chanson sur ma drôle de vie", c'est "Indestructible" qui scelle les retrouvailles avec celle qui est revenue d'un cancer, d'une méningite de jeunesse, de nombreuses dérives et connaît la violence sur le bout des doigts:

"Dans les antichambres obscures
On se retourne vers l'enfance
Pour y traquer les blessures
Les raisons de nos souffrances
On devine derrière le mur
La beauté d'un ciel immense
Le pardon d'après l'offense
Et la vie paraît moins dure
Indestructible, on est indestructible
Indestructible, tout nous paraît possible"

Confessions et approximations

Elle chante alors ses confessions douloureuses au micro debout avant de s'assoir évidemment derrière son emblématique piano blanc à plusieurs reprises durant le concert, mais sans plus trop jeter ses mains en arrière. Le dress code noir de Sanson et ses musiciens tranche avec le décor immaculé. Trois cuivres, deux choristes, un guitare, une basse, un batteur, un percussionniste et un clavier l'entourent au plus près pour permettre sans doute aussi de soutenir sa voix lors de ses approximations.

Espiègle, Sanson clôt cette chanson de 1998 par un "bonjour ou bonsoir, soir, je ne sais pas quelle heure il est"... La voilà pardonnée en une formule. Et d'enchaîner au piano sur "Besoin de personne" après quelques souffles de trompette en introduction.

Suivront quelques beaux ou touchants moments entre de trop nombreux titres hésitants tant dans leur interprétation orchestrale que vocale (le funky "Bernard's Song (Il n'est de nulle part)", "Rien que de l'eau" ou les airs latino de "Alia Soûza"). Et c'est finalement sans oripeaux, au piano pour quelques La majeurs mélancoliques, que la grande de la chanson parvient à magnifier son répertoire et créer enfin l'émotion. Les gorges se serrent et fredonnent ainsi en épilogue pour "Ma révérence" suivi de "Bahia". La communion aura été longue à se dessiner. Olivier Horner

Samedi soir, le rappeur français Booba était à l'honneur après le groupe IAM vendredi. En quelques années, le rap est devenu le style de musique le plus représenté du festival. Jiggy Jones, animateur sur Couleur 3 et activiste du hip hop de la première heure, confirme cette ouverture.

"Le rap est comme une bonne ou une mauvaise herbe: il est là, qu'on l'apprécie ou qu'on ne l'apprécie pas. Il existe, il est autonome, et il représente plein de couches sociales et de milieux différents", explique-t-il.

Quant aux rappeurs d'IAM et au Genevois Slimka, ils apportent leur regard artistique sur le genre musical. "Tant qu'on garde la même envie, le même amour pour notre musique, la même vision de comment on doit la faire et de comment on doit la jouer, (...), on est dans le kiff", conclut Shurik’n, rappeur du groupe IAM.

>> A voir, le sujet du 19h30 dédié au rap :

>> A voir, quelques photos de la soirée du vendredi:

Le Village du monde fête cette année sa 20e édition à Paléo. Devenu un lieu incontournable du festival nyonnais, il cherche chaque année à surprendre, tout en conservant ce qui fait son charme.

Outre le choix d'une région, cela passe par une scénographie originale. Cette année par exemple, un pont de 66 m de long et 4,5 m de haut a été construit pour "survoler" le Village du monde dédié aux Balkans.

L'ouvrage, sous lequel se trouvent une petite scène et des bars, fait référence aux nombreux cours d'eau de la région et symbolise "la réconciliation" entre les peuples. Sa forme en accordéon et ses teintes de rose - en hommage aux célèbres roses bulgares - sont autant d'autres symboles des Balkans.

>> A voir, le sujet du 12h45 sur les vingt ans du Village du monde :

>> Plus d'informations ici : Déjà 20 ans que le Village du monde fait voyager les festivaliers à Paléo

Avant son concert ce vendredi au Club Tent du Paléo, le rappeur genevois Slimka évoque sa vie en tournée entre voyages, bus et hôtels dans un épisode de la série Vertigo "C'est ma tournée!".

Keystone

L'équipe de "riders" de Paléo est constituée de bénévoles qui répondent aux demandes de nourriture et boissons des artistes, même à la dernière minute. Et si l'alcool et les boissons à la coco constituent les souhaits les plus courants, l'équipe doit être prête à gérer toute sorte d'imprévus, comme dénicher un jouet pour enfant. La RTS a suivi l'équipe durant une matinée.

>> >> A voir, le sujet du 19h30 sur les "riders" du festival :

>> A voir, quelques photos de la soirée du jeudi:

Les chanteuses françaises Clara Ysé et Zaho de Sagazan se sont produites mercredi soir. Ces deux voix féminines qui s'inscrivent dans l'héritage de Barbara frappent par leur singularité et leur contemporanéité musicales, avec l'amour et ses désillusions en toile de fond textuelle.

>> A lire, le compte-rendu des concerts de Clara Ysé et Zaho de Sagazan : Clara Ysé et Zaho de Sagazan, des tourbillons de vies sentimentales à Paléo

>> A voir également, le sujet du 19h30 sur le concert de Zaho de Sagazan :

Mercredi soir, Nile Rogders et son groupe Chic étaient sur la Grande scène du Paléo Festival. Artiste certainement parmi les plus samplés du monde, Nile Rodgers, accompagné de son groupe Chic, a été le maître du disco funk dans les années 1970. On lui doit des tubes comme "Le Freak", "Everybody Dance" ou encore "Good Times".

>> A écouter, le concert de Nile Rodgers & Chic au Paléo Festival :

(C) KEYSTONE - LAURENT GILLIERON

Comme producteur, Nile Rodgers a collaboré avec de nombreux artistes comme Diana Ross ("Upside Down"), David Bowie ("Let's Dance") ou Madonna ("Like a Virgin"). Et on lui doit également, comme guitariste, le petit riff de "Get Lucky", hit des Daft Punk. Une vraie machine à tubes!

>> A voir, quelques photos de la soirée du mercredi:

Le DJ et producteur allemand Paul Kalkbrenner a eu la mission de clore les festivités de la scène Véga le premier soir du festival, mardi. Il a mis tout le monde d'accord: même les plus réfractaires à la musique électronique ont salué sa performance.

>> A écouter, l'interview de Paul Kalkbrenner au Paléo Festival :

Paléo Festival - Thea Moser

Duo britannique composé du chanteur et bassiste Mike Kerr et du batteur Ben Thatcher, Royal Blood était sur la Grande scène du Paléo mardi 23 juillet pour fêter les dix ans de leur premier album éponyme.

Un répertoire avec un son très singulier, inspiré du stoner et du rock garage, qui leur a ouvert les portes des plus grands festivals et au fil du temps les premières parties des Arctic Monkeys ou des Foo Fighters.

Quelques heures avant de monter sur scène, Mike Kerr était en interview dans l'émission Couleur 3 On Tour.

>> A écouter, l'interview de Mike Kerr du groupe Royal Blood :

Paléo Festival - Ludwig Wallendorff

Quatre filles survoltées et déterminées qui entrent en scène au Club Tent à 1h15 mardi nuit comme on partirait au combat. Girl band punk-rock gallois emmené par une chanteuse en robe léopard, Panic Shack dégoupille basses, guitares et percussions pour soutenir des hymnes féministes qui ne s'embarrassent pas forcément de formules polies pour dénoncer le patriarcat ou les relations toxiques.

Soutenues par un batteur tout aussi énergique en arrière-plan, les quatre furies alignées en front de scène enchaînent les brûlots rock, font un détour par le "Wake Up" de Rage Against The Machine avant de revenir musicalement avec un titre personnel à l'esprit plus punk et proche des Stooges d'Iggy Pop.

Si la colère exsude de la moindre note du répertoire du jeune groupe, l'humour n'est jamais loin non plus grâce à des chorégraphies exécutées par paire synchronisée ou en quartet à plat ventre avec basse, guitares et micro en mains.

En cinquante minutes chrono et pied au plancher, Panic Shack revisite sans prétention, mais avec une concision spontanée, les codes historiques du punk-rock. Un vent de fraîcheur bienvenu de la part d'un girl band aux plastiques "imparfaites" mais assumées/revendiquées, antithèse idéale aux Spice Girls et autres canons esthétiques de la pop. olhor

Mardi soir, Sean Paul, star jamaïcaine du dancehall a enchaîné ses hits sans répit sur la scène Véga trop petite pour accueillir tous ses fans.

Pendant une heure et quart, les festivalières et festivaliers ont dansé et chanté sur ses plus grands succès, anciens comme nouveaux.

>> A écouter, une interview de Sean Paul à sa descente de scène :

Keystone - Salvatore di Nolfi

>> A lire, le compte-rendu du concert de Sean Paul : Star jamaïcaine du dancehall, Sean Paul a embrasé le Paléo à coups de tubes

Mardi soir pour le premier concert sur la Grande scène de cette 47e édition du Paléo Festival de Nyon, l'emblématique chanteuse américaine Patti Smith, 77 ans, a rejoué les poétesses beatnik et prêtresses punk-rock tour à tour avec ferveur et modération.

>> A lire, le compte-rendu du concert de Patti Smith : Au Paléo, Patti Smith joue la rituelle prêtresse avec un quartet rock

>> A voir, quelques photos de la soirée du mardi avec des artistes de la Grande scène et de la scène Belleville:

Comme lors des autres éditions, le Paléo affiche complet, mais cette année c'est un record: tous les billets on été vendus en 21 minutes. Les grandes têtes d'affiche, les choix de restauration ou encore la transformation de la plaine de l'Asse en ville éphémère expliquent les raisons du succès du festival, rendez-vous incontournable de l'été en Suisse romande.

>> Voir les précisions du 19h30 :

Le groupe genevois Yalla Miku et le chanteur lausannois Sami Galbi inaugurent cette 47e édition, respectivement sous le Club Tent à 16h30 et sur la scène Belleville à 17h30.

Tous deux ont la particularité de partager le même label, Bongo Joe Records, qui a fêté ses dix ans d'existence fin 2023. Yalla Miku rassemble principalement des musiciens et musiciennes des formations Hyperculte et Cyril Cyril, auxquels se sont ajoutés Samuel Ades, Ali Boushaki et Anouar Baouna. Le répertoire de ce supergroupe explore le folklore gnawa et érythréen tout en piochant dans le krautrock et le punk.

>> A écouter, une interview de Cyril Yeterian, du groupe Yalla Miku juste avant son concert à Paléo :

Paléo Festival - Nicolas Patault

>> A voir aussi : Portrait du groupe Yalla Miku qui réunit des musiciens genevois et d'autres issus de la migration (7 juillet 2023)

Le Lausannois Sami Galbi se distingue quant à lui par un répertoire qui se réapproprie les traditions du Maghreb. Ses chansons sont un cocktail détonnant, un subtil mélange entre raï et électro-pop qui séduit déjà loin à la ronde.

>> A lire: : Entre raï et électro-pop, le chanteur romand Sami Galbi se distingue avec succès

Au programme de la 47e édition du Paléo Festival, un tutti frutti traditionnel de pop, rock, rap, dancehall, afrobeat, reggae, électro, musique classique ou funk, avec 80% des artistes de la programmation qui se produisent pour la première fois à Nyon et "75 styles et sous-styles représentés", selon le programmateur Jacques Monnier.

Au total, plus de 130 artistes de tous horizons et tous genres musicaux sont attendus sur la plaine de l'Asse.

En plus de la scène du Village du monde dédiée aux Balkans qui verra cette année défiler notamment Goran Bregovic et Shantel en figures de proue, les têtes d'affiche fédératrices attendues de cette édition se nomment, en vrac, Patti Smith qui ouvre les feux mardi soir sur la Grande scène, Nile Rodgers & Chic, Sean Paul, Sam Smith, Booba, IAM, Mika, Calogero, Véronique Sanson, Burna Boy, Gims et Gazo & Tiakola.

>> A lire : Patti Smith, Nile Rodgers, Sean Paul, Sam Smith et Booba au 47e Paléo Festival

Parmi les nouveautés de cette 47e édition, la principale est ce spectacle de drones qui prendra place dimanche soir à la place du traditionnel feu d'artifice, très apprécié des festivaliers. Cela faisait plusieurs années que le projet était à l'étude.

En conférence de presse lundi, Daniel Rosselat, patron du Paléo, n'a pas voulu en dire davantage. "C'est une surprise, un cadeau offert au public", s'est-il contenté de relever. On sait simplement que les appareils seront équipés d'engins pyrotechniques.

C'est l'entreprise française Groupe F, qui a déjà créé des spectacles de ce type, notamment pour la Coupe du monde de football en 2022, qui a été mandatée pour réaliser ce projet.

>> A écouter: le sujet du 12h30 sur les nouveautés du Paléo :

Paléo Festival

Vaisselle consignée et offre de mobilité

Les autres nouveautés de cette édition sont surtout logistiques. Paléo a ainsi acquis 100'000 assiettes consignées. Un partenariat a été conclu avec la société yverdonnoise Ecomanif pour gérer cette vaisselle, notamment son lavage.

Egalement dans un souci de durabilité, Paléo a développé son offre de mobilité avec de nouvelles haltes de transports publics dans la région. Au total, une vingtaine de lignes spéciales (trains, bus, cars postaux, bateau) desservent toute la Suisse romande.

15 ans de la Ruche et 20 ans du Village du monde

Durant cette même conférence de presse, le fondateur du festival a aussi souligné que Paléo fêtait deux anniversaires cette semaine: les quinze ans de la Ruche, dédiée aux arts de rue et du cirque, et les vingt ans du Village du monde, consacré cette année aux Balkans. Un pont de soixante mètres, "ouvrage architectural phare de la région", a notamment été construit pour l'occasion.

Alors que les festivals de l'été connaissent "un succès variable", Daniel Rossellat a répété que la recette idéale consistait à apporter "un supplément d'âme", à faire en sorte que le festival ne soit "pas uniquement une suite de concerts, mais une expérience globale avec une importante dimension sociale".

Parmi les têtes d'affiche de l'édition 2023 du Paléo Festival, ce sont Louise Attaque et les Black Eyed Peas qui avaient ouvert les feux le mardi soir. Ils avaient été suivis dans la semaine par Rosalía, Indochine, Aya Nakamura, Placebo, Lomepal, Damso ou encore Shaka Ponk.

>> A lire, notre suivi de la 46e édition  : La 46e édition du Paléo a été "un grand millésime" avec "250'000 festivaliers, plus un"