Le violoniste suédois Daniel Lozakovich est un enfant prodige: à seulement 15 ans, il a déjà une longue carrière. Depuis sa première performance publique à l'âge de 9 ans, il enchaîne les concerts et vient de signer un contrat exclusif avec un grand label allemand.
Je suis un type normal. Quand je rentre à Stockholm, où je vis, je sors directement avec des amis jouer au foot.
Mais ceci demande des sacrifices, Daniel Lozakovich doit beaucoup voyager pour suivre ses cours en Allemagne et à Genève. Acharné, discipliné, ambitieux, ce jeune virtuose aux origines modestes sait exactement où il veut aller et s'en donne les moyens. Son objectif n'est pas de devenir une star, mais de devenir le meilleur violoniste.
Un tremplin pour les jeunes talents
Comme d’autres jeunes talents, le Suédois a d’abord été un élève du Verbier Festival avant d’être programmé en solo. Le Verbier Festival a fait de la jeunesse sa spécialité: dénicher les talents et les accompagner pour les faire fleurir.
Martin T:son Engstroem, fondateur et directeur artistique du festival, accompagne Daniel Lozakovich toute l’année, en aidant sa mère à prendre les décisions importantes dans la vie privée et professionnelle du jeune prodige. La précocité de Daniel Lozakovich reste exceptionnelle, mais représente toutefois une tendance: des talents toujours plus jeunes et toujours plus aguerris.
Le Verbier Festival est vécu comme un tremplin pour ces jeunes virtuoses qui, en retour, apportent un vent de modernité bienvenu à cette institution de la musique classique.
Faire face à la concurrence
A 24 ans, la violoniste française Anaïs Soucaille a déjà passé 10 ans loin de sa famille. Elle répète jusqu’à 11 heures par jour pour, peut-être, avoir la chance un jour d'entrer dans un orchestre réputé.
D'après Anaïs Soucaille, la concurrence monte constamment alors que les places diminuent. Etant donné que voyager est devenu plus facile, la circulation des musiciens a également augmenté afin de trouver une place dans les orchestres plus prestigieux.
Nadia Esposito/sf