C'était une institution à Neuchâtel: le magasin "Vinyl" ferme ses portes samedi. C'était le dernier vendeur de musique indépendant, où les jeunes et moins jeunes aimaient fureter et dénicher le disque rare, depuis 1985. Son fondateur Thierry Ayer rend la clé à regret, pour des raisons de santé.
"Vinyl" était une affaire qui a tourné rond pendant 31 ans. Des générations de clients ont farfouillé dans ses bacs. On y trouvait de tout et pour tous les goûts. Comme beaucoup de Neuchâtelois, Junior Tshaka est venu acheter ses premiers CD chez "Vinyl", avant de se retrouver lui-même dans les bacs.
Déjà en tant qu'ado, on venait ici. C'est déjà un lieu où on venait faire nos découvertes, et chercher la petite perle, chercher le truc qu'on avait vu dans un magazine où carrément se laisser flâner et tomber amoureux d'une pochette, d'un truc. Donc c'était déjà un endroit où on aimait venir.
La fermeture d'un lieu devenu culte
Ce lieu devenu culte aura survécu à la concurrence des grandes enseignes et au tsunami de la musique en ligne. Vendeur spécialisé mais aussi collectionneur, Thierry Ayer a amassé plus de 8'000 vinyls depuis l'âge de 13 ans. Autant de pépites d'une valeur inestimable.
L'aventure s'arrête à la fin du mois pour "Vinyl". Nul doute que la fermeture du magasin laissera un grand vide dans la région.
Patrice Rullier/Julien Guillaume