La biographie sonore des frères Dardenne

Cette semaine dans "MP3": un peu de "Belgitude" en duo: les Frères Dardenne racontent leurs souvenirs, ce qui leur arrive très rarement en public. Luc et Jean-Pierre, deux frères, le premier né en 1951, le deuxième en 1954. Trois ans les séparent et ils travaillent main dans la main.

À l'occasion de la sortie de leur dernier film "La fille inconnue", Luc et Jean-Pierre Dardenne évoquent leurs souvenirs en références musicales au micro de Lorence Milasevic.

Leur enfance, à Liège, dans les années 1960. Jean-Pierre et Luc Dardenne évoquent le football, les copains...

AFP - Bertrand Guay

"I got you babe" de Sonny and Cher, la chanson qui lançait les matchs de foot sur le terrain.

"Le jour J" de Dick Rivers ou encore Eddy Mitchell, "Comme quand j'étais môme".

Si dans les films des autres qu'ils regardent depuis l'enfance la musique les a parfois bouleversés, pour leurs films en revanche, la musique n'est pas toujours une nécessité. Dans certains de leur film, il n'y a pas de musique.

Petula Clark, "La nuit n'en finit pas", une chanson triste que les frères Dardenne ont mis dans leur film "Deux jours, une nuit". La musique qui les bouleverse? L'andantino de la Sonate pour piano nº 20 en LA majeur de Schubert, BO du film "Au hasard Balthazar" de Robert Bresson.

Enfants, ils se sont essayés à la musique, ils ont finalement préféré jouer au football...

Ekaterina Chesnokova .

Il y a des films où il n'y en a pas du tout [de musique].Là où il n'y en a pas, je pense que ça ne manque pas. Il y a un rythme, un mouvement, qui sont imprégnés par le rythme des plans-séquence et par des sons de la vie qui nourrissent ces plans. Dans certains films, il n'y a pas d'espace pour la musique. Pour ce que nous on veut faire, on n'en voit pas la nécessité. Ça viendrait détruire ce qu'on essaie de mettre en place.

Dernier épisode de cette biographie musicale qui commence avec "Camille", bande originale du film "Le Mépris", une des musiques de films qui a vraiment ému les frères Dardenne.

La découverte de la musique classique, le piano, les quatuors, la musique classique... une musique qu'ils ont appris à aimer. Chez Beethoven, ils aiment l'intériorité, la tension et la lumière qui émanent notamment de sa "Sonate pour piano nº 32 en ut mineur", qu'ils ont en partie utilisée dans "Le Silence de Lorna".

La musique classique, mais aussi les grands classiques comme "Le plat pays" de Jacques Brel. Une ode à la Belgique, un pays qu'ils aiment.

Keystone - Niviere