L'audit commandé en juillet doit permettre de déterminer "quel répertoire l'OSR veut incarner, les publics à séduire, les marchés privilégiés, le positionnement régional, national et international, l'ambition qualitative, la collaboration avec le Grand Théâtre, ainsi que le rôle d'initiation et d'enseignement au niveau de l'instruction publique", explique Steve Emmenegger, auteur de l'examen interne, dans une interview du Temps parue mardi.
"Crise de valeur et absence de repères"
Les changements successifs à la tête de l'OSR ont engendré "une crise de valeur et l'absence de repères", déstabilisant l'orchestre. L'audit révèle des manquements administratifs au sein de la gouvernance: entrée en fonction en 2013, la présidente Florence Notter a ainsi outrepassé son rôle stratégique et en a fâché plus d'un.
L'OSR pourrait aussi se doter d'un bureau des ressources humaines, "une fonction qui manque cruellement", estime Steve Emmenegger. Fort de 112 musiciens, l'orchestre nécessiterait 1,5 poste.
ats/olhor
Rehausser le niveau
Le conseil de fondation est l'organisme qui "pêche", selon Steve Emmenegger. Il est composé de 23 membres, ce qui "dilue les décisions et déresponsabilise l'équipe".
Concernant les performances artistiques de l'OSR, le niveau est insuffisant. "Les personnes interrogées ont mis une note moyenne de 6,75 sur 10", précise M. Emmenegger. Il s'agit d'une évaluation médiocre par rapport à la renommée de l'orchestre. Ce sera la tâche du nouveau directeur Jonathan Nott, qui prendra ses fonctions le 1er janvier, de "replacer l'OSR au niveau qui doit être le sien".
Jamais renégociée, la convention collective de travail (CCT) devrait être modifiée. Steve Emmenegger juge qu'il faudrait la redéfinir sur trois ans et la réévaluer systématiquement plutôt que de la conclure pour une durée indéterminée.