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Première stabilisation du marché de la musique suisse depuis seize ans

Actuellement, les nouveautés sont publiées soit le lundi, le mardi ou le vendredi. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Un client dans un magasin de disques britannique, en 2013. - [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Pour la première fois depuis l'an 2000, le marché de la musique s'est stabilisé en Suisse. Le numérique a par ailleurs définitivement dépassé les supports physiques.

La quarantaine de labels de musique membres de l'IFPI Suisse a réalisé un chiffre d'affaires total de 84,6 millions de francs en 2016, a indiqué vendredi la section suisse de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI Suisse). Cela représente une hausse de 1% par rapport à 2015.

Le numérique a le vent en poupe

La stabilisation du marché s'explique par la progression des ventes numériques (+11%) qui s'établissent à 44,6 millions de francs. Une croissance stimulée par le streaming. Le chiffre d'affaires de cette branche s'établit à 23 millions de francs, soit une progression de 50%, et supplante celui généré par les téléchargements (21,7 millions de francs), en recul de 12%.

La part du streaming représente ainsi 27% du marché total. Les téléchargements s'élèvent eux à 26%. Le chiffre d'affaires de la totalité du numérique représente donc 53% du marché total et dépasse pour la première fois celui des supports physiques (47%).

ats/olhor

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"Moteur de croissance"

"Le streaming est devenu le moteur de croissance du secteur et nous permet de retrouver confiance en l'avenir", commente Lorenz Haas, directeur d'IFPI Suisse. "L'important est maintenant de veiller à l'égalité des chances: pour pouvoir faire face à la concurrence mondiale, les plates-formes de streaming doivent offrir aux producteurs et aux artistes suisses des possibilités de commercialisation équitables."

Par le passé, Lorenz Haas a souvent déploré la discrimination subie par les artistes suisses de la part de certaines plates-formes de streaming, souligne le communiqué. Une telle discrimination passe par la difficulté à trouver ces artistes dans les playlistes des platesformes en ligne.

Retour du vinyle

La vente des supports phonographiques physiques a, quant à elle, baissé de 9% en 2016 pour s'établir à 40 millions de francs. "Ce recul prévisible correspond à la tendance générale du remplacement du CD par la consommation de musique sur Internet", explique l'IFPI Suisse dans son communiqué.

A noter toutefois que le vinyle enregistre une augmentation de 50% de son chiffre d'affaires en un an. Ses ventes s'élèvent à 3,7 millions de francs. Un niveau inégalé depuis 1991.