Dès la fin des années 60, dans le sillage du folk revival américain, un jeune chanteur breton se lance avec succès dans une approche résolument nouvelle du patrimoine traditionnel de sa région. De son père, Georges Cochevelou, premier luthier à avoir fait revivre la harpe celtique en Bretagne après des siècles de silence, Alan Stivell a hérité un instrument hautement symbolique et l'amour des musiques de sa terre d'origine. Lorsqu'en février 1972, il se produit à l'Olympia entouré notamment par le guitariste électrique Dan Ar Braz et le multi-instrumentiste Gabriel Yacoub (fondateur du groupe Malicorne), il s'impose comme l'apôtre d'un véritable renouveau du répertoire breton.
La harpe s'y frotte à la bombarde et à la cornemuse, mais aussi à la batterie et la basse électrique, dans une esthétique très rock. Le succès est immédiat et le double album du concert se vend à plus de deux millions d'exemplaires.
En quelques semaines, la culture bretonne, jusque là méconnue, résonne dans toute l'Europe et devient un modèle pour d’autres cultures minoritaires.