Existe-t-il un groupe suisse qui raconte mieux que Yello près de quarante ans d’avant-garde électronique, de pop décomplexée, de liens entre arts sonores et arts visuels? Sans doute non.
Depuis leurs premières expérimentations à Zurich ou Berlin jusqu’à ce premier concert au Montreux Jazz Festival le 12 juillet 2017, le tandem composé de Dieter Meier et Boris Blank a signé l'une des plus belles aventures de l'histoire musicale helvétique. Tout en marquant profondément la scène internationale.
"Yello: Toy Stories" décline la saga du duo zurichois en quatre chapitres thématiques articulés autour d'une longue interview de ses fondateurs, avec pour cadre original le Schweizer Museum für Elektronische Musikinstrumente (SMEM) de Fribourg. Sorte de caverne d’Ali Baba des synthétiseurs nichée dans l'ex-brasserie Cardinal et réunissant l’une des plus grandes collections au monde d’instruments électroniques.
>> A voir: premier épisode "Musical story"
Le premier volet de ce feuilleton aborde la question centrale de la musique qui, sur une base électronique, échappe toutefois aux genres. Au sein de Yello, c'est avant tout l'affaire d'un Boris Blank qui reconnaît être un bricoleur opiniâtre plutôt qu'un grand musicien.
>> A voir: deuxième épisode "Visual story"
Dans la caméra surréaliste de Dieter Meier, Yello a fini par concevoir l’une des plus extraordinaires collections de clips qui soient.
>> A voir: troisième épisode: "Geek story"
Comme deux gamins dans un magasin de jouets, Yello explore tous les recoins d'une technologie jamais complètement prévisible.
>> A voir: quatrième épisode: "Swiss Story"
En plus de former un duo symbiotique et d'être une influence pour deux générations d'artistes, l'histoire de Yello reste profondément helvétique et dit beaucoup sur ce pays.
Arnaud Robert et Yann Zitouni/olhor
Yello en concert, Montreux Jazz Festival, 12 juillet 2017.
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