Les modes de piratage évoluent très vite et le stream ripping, usage illicite dominant, consistant à réaliser une copie pérenne de contenus diffusés en streaming, ne cesse de se développer, concernant jusqu'à 53% des internautes de 16-24 ans, selon le rapport annuel de la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI).
Dans ces écoutes illégales, les moteurs de recherche "jouent un rôle déterminant", assure l'étude, 54% de ceux qui téléchargent illégalement utilisant Google pour trouver des fichiers illicites de musique.
Créateurs et producteurs floués
Autre problème pour l'industrie: l'écoute en streaming vidéo, surtout sur YouTube, qui représente plus de la moitié du temps d'écoute en streaming, alors que les créateurs et les producteurs ne sont pas rémunérés en conséquence, déplore l'IFPI.
Il relève que la filière musicale se mobilise pour obtenir réparation par la voie législative. Chaque mois, 85% des utilisateurs de YouTube s'y connectent pour la musique.
ats/pym
La consommation légale progresse aussi
L'usage des services d'accès légal au streaming audio progresse, avec 45% d'écoute de ce type, contre 37% en 2016. L'étude relève également qu'une majorité écrasante d'auditeurs abonnés à un service payant de streaming audio écoute sur son smartphone (90%).
Les jeunes sont naturellement les plus gros consommateurs, et 85% des 13-15 ans pratiquent le streaming. Et ceux qui achètent des supports physiques ou des téléchargements sont encore 19% à être conquis par le vinyle.