Pour son 60e anniversaire, Anouar Brahem s'offre un 13e album qui sort le 13 novembre 2017 chez ECM, mais aussi un retour sur sa propre histoire et une célébration de son amour pour le jazz. Tant par sa forme que par son casting, "Blue Maqams" est sans aucun doute le disque qui franchit la frontière des genres et s'offre une véritable section rythmique de jazz.
Enregistré à New York, il met en scène Dave Holland à la contrebasse, Jack DeJohnette à la batterie et Django Bates au piano. Les deux premiers jouaient déjà ensemble auprès de Miles Davis dans les années 70. Quant à l'étonnant et versatile Django Bates, qui vient de publier une impressionnante relecture du "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band" des Beatles et sort en novembre un disque de pur jazz en quartet, il a su mettre au service de l'écriture d'Anouar Brahem, non seulement une technique éblouissante, mais aussi une profonde et subtile inventivité.
La rencontre d'Anouar Brahem avec le jazz ne date pas d'hier. À l'âge de 17 ans déjà, c'est une des formes d'expression contemporaine qui le séduit le plus, alors même qu'il ne la comprend pas toujours. Bien qu'esthétiquement très différentes, ses improvisations et sa spontanéité entrent en résonance avec la pratique du taqsîm arabe et ouvrent de nouveaux champs d'expérimentation instrumentale au jeune oudiste fasciné de nouveaux horizons.
Vidéo de présentation de l'album "Blue Maqams" d'Anouar Brahem
Live d'Anouar Brahem avec Françoise Couturier et Jean-Louis Matinier en 2004