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Du streaming roi à feu Johnny, les temps forts de l'année musicale 2017

Les plateformes de streaming musical se sont affirmées en 2017. [Fotolia - terovesalainen]
Les plateformes de streaming musical se sont affirmées en 2017. - [Fotolia - terovesalainen]
En 2017, les services d'écoute en ligne sont devenus la principale source de revenus de l'industrie musicale. Le titre "Despacito" a joué un rôle dans cette envolée notamment. Au reste, c'est le décès de Johnny Hallyday et des come-backs qui ont marqué les esprits.

Le streaming tout-puissant

En novembre, la maison de disques Sony a annoncé avoir généré près de 2,7 milliards de dollars via son activité musique sur les neuf premiers mois de l'année, auxquels les services d'écoute en ligne ont contribué pour 43% des revenus, soit 1,1 milliard de dollars. Ce qui correspond à une hausse de son activité streaming de 37,2 % par rapport à la même période de l'année précédente.

Quelques mois plus tôt, Universal Music avait vu ses revenus issus du streaming grimper de 45% pour atteindre le milliard de dollars sur le premier semestre 2017. Tandis que Warner Music voyait ses chiffres dopés par le chanteur Ed Sheeran et que le streaming audio faisait déjà un bond de 62,4% par rapport à 2016 aux Etats-Unis au premier semestre 2017, selon une étude du cabinet Nielsen.

Les trois majors de la musique Universal, Sony et Warner, qui représentent plus de 70% des ventes musicales, se partageraient ainsi 5 milliards de dollars sur le marché du streaming grâce aux plateformes comme Spotify ou Apple Music, selon le site Music Business Worldwide. En parallèle, les ventes physiques et numériques s'effondrent.

Plus que jamais, les services d'écoute en ligne ont fait figure en 2017 d'eldorado et de futur de l''industrie musicale. L'ère du streaming tout-puissant a débuté et même les catalogues des Beatles ou de Prince n'y ont pas résisté.

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Le dieu du rock français s'éteint

L'année aura aussi été marquée par le décès de Johnny Hallyday, ex-idole des jeunes et icône du rock français. Un fan d'Elvis qui introduit le rock, un nouveau son en France et y renouvelle le paysage musical. Johnny sonne alors le début d'une idylle passionnelle qui perdurera près de soixante ans, via 50 albums studio et 1000 titres, hissant en définitive le chanteur au rang de rockeur patrimonial. Un monument hexagonal à propos duquel Cali se demandait en chantant "Combien de jours de deuil à la mort de Johnny ?".

Un dernier souffle rendu dans la nuit du 5 au 6 décembre dernier à l'âge de 74 ans, et c'est d'ailleurs un hommage national surréaliste qui est rendu à Paris à celui qui s'est particulièrement enflammé sur scène.

Un décès si médiatisé que les morts de Chuck Berry, Fats Domino, Chris Cornell et Malcolm Young, co-fondateur d'AC/DC, et de Polo Hofer, notre Hallyday bernois, en seraient presque oubliées.

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Le raz-de-marée "Despacito"

Au mitan de 2017, le clip de la chanson "Despacito" est devenu la vidéo la plus visionnée de l'histoire de la plateforme YouTube, nouveau signe de la popularité planétaire de ce tube reggaeton interprété par le chanteur Luis Fonsi venu de Porto Rico. La chanson était déjà devenue quelques semaines plus tôt le titre le plus joué sur les services d'écoute en ligne.

"Despacito", un morceau latino plein de sous-entendus sexuels, est devenu viral peu après sa sortie en janvier. Le titre a démultiplié son audience en avril, quand le chanteur pop canadien Justin Bieber a posé sa voix dans un remix.

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Une série de come-back

Serpent de mer du rock depuis des décennies, d'Elvis au Velvet Underground, le phénomène des come-back a encore connu une bonne cuvée cette année. Avec les retours discographiques et/ou scéniques entre autres de The Jesus and Mary Chain, Gorillaz, LCD Soundsystem, Slowdive, Ride, MC Solaar, Etienne Daho, Alice Cooper, les Suisses de Yello ou, dans une veine plus controversée, l'ex-chanteur de Noir Désir Bertrand Cantat.

La palme de la plus grande absence, vingt-deux ans, revenant aux Anglais de Slowdive, maîtres du shoegaze ou de la dream pop, dont le dernier album était paru en 1995. Tout comme leurs compatriotes Ride ou les Ecossais The Jesus and Mary Chain, le groupe s'est d'abord reformé sur scène avant d'envisager une sortie discographique.

Olivier Horner

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Dix albums à retenir

-LCD Soundsytem, "American Dream"

-King Krule, "The Ooz"

-Etienne Daho, "Blitz"

-Juliette Armanet, "Petite amie"

-Melanie De Biasio, "Lilies"

-Fishbach, "A ta merci"

-Courtney Barnett & Kurt Vile, "Lotta Sea Lice"

-Aldous Harding, "Party"

-Babx, "Ascensions"

-Slowdive, "Slowdive"