Ces 46 festivals et salons professionnels, en Europe et en Amérique du Nord, s'engagent à ce que leurs têtes d'affiche, jurys et commissions soient composés au moins de 50% de femmes.
Huit d'entre eux s'étaient déjà engagés auparavant, dont Iceland Airwaves, le festival rock et électro de Reykjavik et The Great Escape, qui a lieu à Brighton en Grande-Bretagne.
37 manifestations rejoignent l'initiative
37 nouveaux évènements musicaux ont rejoint l'initiative. En France, le Gilles Peterson's Worldwide Festival de Sète et le Midem, grand rendez-vous annuel de l'industrie musicale dans le sud du pays sont engagés. On compte aussi le BBC Proms, festival d'été de musique classique organisé à Londres et A2IM, l'association américaine de la musique indépendante à New York.
Les festivals au Canada sont bien représentés sur cette liste avec notamment le Canadian Music Week de Toronto.
Et la Suisse?
Pour Thibault Walter, co-directeur artistique du Lausanne Underground Film and Music "il y a encore beaucoup de boulot. En Suisse, comme à l'international." Selon lui il s'agit d'une logique, d'une grille de lecture qu'il faut changer.
La question de la parité auto-imposée renvoie bien sûr à celle des quotas jugés contraignants par certains ou au contraire, indispensables par d'autres.
Sujet radio: Katja Schaer/Réalisation web: olhor
Sexisme de l'industrie musicale dénoncé
Cette initiative intervient dans un contexte où de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer le sexisme institutionnel dans l'industrie du divertissement et d'autres secteurs de la culture, depuis le début de l'affaire Weinstein.
Plusieurs femmes artistes avaient exprimé leur indignation après que le président de la Recording Academy, l'instance des professionnels de la musique organisatrice des Grammy Awards, eut appelé les artistes femmes à "passer à la vitesse supérieure". Neil Portnow évoquait le fait que peu de femmes avaient obtenu des récompenses lors de la cérémonie.