"Elle est morte des suites d'une vie bien remplie", a commenté son agent. Yvette Horner avait commencé sa carrière en 1947 et a donné son dernier concert en 2011, selon la même source.
Yvette Horner avait remporté, en 1948, la Coupe du monde de l'accordéon, devenant la première femme lauréate.
Reine des bals populaires
Grande figure des bals musette et populaires, Yvette Horner avait aussi participé au Tour de France jouant pendant les courses sur le toit d'une voiture.
Capable de tout jouer, elle va même collaborer en 1998 avec Maurice Béjart pour le ballet "Casse-Noisette", où elle incarne une fée. "Quand [il] m'a proposé de venir jouer dans son "Casse-Noisette", j'ai cru que c'était une blague" dit-elle à la RTS en 1998. "Au deuxième coup de fil, j'ai finalement répondu", rajoute-t-elle.
Elle avait enregistré au cours de sa carrière plus de 300 albums et vendu plusieurs dizaines de millions de disques.
mcc/afp
"L'accordéon c'est ma religion"
Née à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 22 septembre 1922, elle affirmait avoir été "élevée à coups de biberons et de symphonies".
Dès l'âge de quatre ans, elle étudie le piano, à Tarbes puis à Toulouse, avant d'être contrainte par sa mère de se mettre à l'accordéon car "il y a beaucoup de premiers prix de piano, jamais d'accordéon". Yvette Horner affirme en avoir pleuré "pendant trois ans".
Artiste tous azimuts
A la fin des années 1980, la France la redécouvre, relookée par son ami Jean Paul Gaultier.
Sa signature ? Une crinière rousse flamboyante et des tenues simili-panthère ou cloutées, extravagantes, somptueuses.
Dirigée par Quincy Jones en 1989, elle joue David Bowie ou Michael Jackson et se produit aussi bien aux Francofolies de La Rochelle qu'au Casino de Paris, où elle s'essaye au rap.