"Catching Bad Temper", le 5e album empreint de souvenirs de Puts Marie

Max Usata est à moitié italien. Mais il a grandi à Bienne, baigné dans sa culture alternative. C'est là-bas que tout a commencé pour le groupe Puts Marie, au début des années 2000. Cinq potes qui jouent dans des caves, aménagent un camping-car et qui, une dizaine d'années plus tard, décident de faire une pause.

Max Usata se tourne vers New York et vers la comédie. Il s'inscrit à la prestigieuse école de Lee Strasberg, de l'Actors Studio, et monte sur scène. Lorsque les cinq protagonistes de Puts Marie se retrouvent, ils frappent un grand coup, avec un album en deux volets, "Masoch I-II", couronné par le prix de la culture de Bienne en 2014 et par le prix du meilleur album en 2016 décerné par les labels indépendants suisses.

Un retour moins conceptuel

L'an dernier, Max Usata change de costume. Il propose, avec le projet musical "Mister Milano", une variété plus sucrée, chantée en italien, de la musique mélancolique pour "pleurer tout en dégustant une cassatta", dit-il.

Aujourd'hui, les cinq membres de Puts Marie reviennent avec "Catching Bad Temper", leur 5e album. Du rock indé*, parfois chanté, parfois slamé, rappé même. Un album qui fait voyager, qui égrène des souvenirs d'enfance de Max Usata. Un album "un peu moins conceptuel cette fois", dit-il, hétéroclite, pour lequel le groupe semble très libre.

Oui on est libre. Il faut être le plus libre possible. Tu crées plus si tu es libre. Mais, c'est clair, tu ne l'es pas toujours. On a quand même la liberté artistique de faire ce que l'on veut. C'est important pour nous, sinon on ne le ferait pas.

>> A voir, l'interview de Max Usata dans le 12h45 :

Des titres longs pour faire voyager

Certains titres de ce nouvel album durent près de 8 minutes. Excepté deux singles, les autres morceaux sont plutôt longs. Trop longs pour être diffusés en radio. Un choix assumé par le groupe: "c'est important pour nous de pouvoir nous exprimer pendant plus que 3 minutes et demie, parce que des fois ça ne suffit pas pour faire voyager les gens".

"Catching Bad Temper", un album un peu mélancolique qui met plutôt de bonne humeur. "On n'est pas du tout triste, mais la musique que l'on fait a souvent cette marque... ça vient de Bienne, je crois", explique Max Usata en riant.

Une interview de Julie Evard pour le 12h45

Adaptation web: Lara Donnet

* indépendant