Un rayon entier consacré au dernier album de Johnny Hallyday, "Mon pays c'est l'amour". [AFP - François Nascimbeni]
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Décryptage de "Mon pays c'est l'amour", dernier opus de Johnny

"Mon pays c'est l'amour", dernier album de Johnny Hallyday, c'est du rock, du rythm'n blues et aussi du rockabilly. Revue express de l'opus posthume du Taulier en sept points.

Le basique

10 titres, 37 minutes de musique

La couverture de l'album posthume de Johnny Hallyday "Mon pays c'est l'amour". [Warner Music - Dimitri Coste]
La couverture de "Mon pays c'est l'amour". [Warner Music - Dimitri Coste]

Ce 51e album de Johnny Hallyday est posthume. 37 minutes de musique, soit la durée d’un vinyle. Enregistré entre Santa Monica (Californie), et Suresnes (France) au studio… Guillaume Tell.

Publié à 00h01 le vendredi 19 octobre, "Mon pays c’est l’amour" est immédiatement disque de platine (100'000 exemplaires vendus), y compris en ventes physiques, des magasins ouvrant spécialement pour l’occasion!

>> Lire : Le dernier opus de Johnny Hallyday est déjà disque de platine à sa sortie

Les auteurs

Parmi eux, un fan

Un fan (Boris Lanneau), des scénaristes (Pierre-Yves Lebert, Katia Landreas), des habitués (Jérôme Attal, Pierre-Dominique Burgaud, Pierre Jouishomme, Miossec).

Les précautions à prendre

Un disque inachevé

"Mon pays c’est l’amour" est un disque inachevé, son cancer des poumons a eu raison de Johnny Hallyday avant la fin de l’enregistrement. Les musiciens de Johnny ont bouclé le travail.

>> Lire : La sortie de l'album posthume de Johnny Hallyday enfin agendée

La voix

Le miracle

Immédiatement reconnaissable, forte, puissante, elle tient du miracle tenu compte de la maladie et du fait que cet homme se sait déjà mourant.

Le style

Du pur Johnny

Johnny et Eddy en 1985 au Printemps de Bourges. [AFP - Franck Perry]
Johnny et Eddy en 1985 au Printemps de Bourges. [AFP - Franck Perry]

Ben… du Johnny. Avec tout ce qu’il y a de pompe, de grandiloquence et de rock’n’roll. Pas question de le transformer en Ziggy Stardust techno à la veille de sa mort! Il n’y avait que lui pour incarner ce style que certains trouveront essentiel, d’autres parfaitement désuet.

On notera toutefois une pêche rockabilly et rhythm’n’blues qui le place largement au-dessus de ses camarades de promotion 1960 question énergie et vitalité. "Mon pays c’est l’amour" ou "Made in rock’n’roll" renvoient Eddie Mitchell et Dick Rivers à l’EMS.

Le feu

Encore et toujours

"4m2", une écriture nerveuse qui évoque la prison avec une économie de moyens digne du budget serré d’un taulard. Qui en France aujourd’hui chante encore des chansons de prison? Les rappeurs. Qui rêvent aussi d’Amérique, mais plutôt de Miami que de Memphis.

"L’Amérique de William", country-gospel-touriste, permettra à celles et ceux qui ne le connaissent pas, de découvrir le photographe William Egglestone.

Johnny, l'homme de feu, un grand format de RTS Culture

La flotte

Du larmoyant aussi

Les thèmes rebâchés de la mythologie Hallyday comme cette Amérique qui n’existe plus depuis longtemps, le pardon éternel (qui ne l’empêche jamais de recommencer le lendemain), l’homme seul face au monde. Les compositions traînent du pied parfois, sans surprises de taille, un peu molles pour un dur à cuire. "Interlude", une mayonnaise à cordes entre la musique d’ascenseur et un thème de film tire-larmes.

Une proposition de Pierre-Philippe Cadert & Thierry Sartoretti

Réalisation web: Nathalie Hof