Georgia Wells vit recluse au pays de Galles depuis la mort de son mari Will, disparu trois ans plus tôt dans un accident d'avion. Alors qu'elle se trouve par hasard devant une télévision qui diffuse les informations, elle croit apercevoir brièvement son défunt mari au milieu d'une émeute, dans les rues de Kinshasa.
Sans réfléchir, et bien que ses proches le lui déconseillent, Georgia prend le premier avion pour le Congo, et se lance à la recherche de son amour perdu.
Malgré les menaces et les dangers qui tenteront de freiner sa quête, la veuve ne s'arrêtera que lorsqu'elle aura découvert la vérité. Will est-il vivant? Que s'est-il passé à bord de cet avion? Y a-t-il d'autres survivants?
Autant de questions qui seront remplacées par d'autres, au fur et à mesure que l'on avance dans les huit épisodes de "The Widow".
Suspense et rebondissement au programme
Série à rebondissement par excellence avec retournements de situation, morts et "cliffhangers" à chaque fin d’épisode, "The Widow" a été créée et écrite par les frères Harry et Jack Williams, des spécialistes du genre qui avaient déjà signé la série "The Missing".
Ici, ils tissent une toile qui se ressert petit à petit, entre passé et présent, avec des histoires parallèles qui viennent s’ajouter à la trame principale. Il y a notamment l’histoire d’Adidja, une enfant soldat, enlevée à sa famille, qui va croiser la route de Georgia.
En plus du dépaysement, le fait de planter le décor en République démocratique du Congo permet d'exploiter le contexte géopolitique du pays qui s’entremêle alors à l’histoire personnelle de Georgia, lorsqu'elle est confrontée à la corruption et à la guérilla.
Les scénaristes utilisent quelques ficelles ou twists classiques dans ce type de thriller. Malgré cela, la recette fonctionne. On est embarqué dans l’aventure et on ne peut s’empêcher de vouloir, nous aussi, connaître le fin mot de l’histoire.
Kate Bekinsale impressionne
L'actrice Kate Bekinsale qui joue le rôle de Georgia porte toute la série sur ses épaules. Habituée aux rôles musclés, elle dégage ici une sensibilité et une détermination impressionnantes. Le reste du casting est tout aussi efficace, mis à part quelques seconds rôles francophones qui auraient presque nécessité des sous-titres.
La série aurait également pu s’arrêter à la fin de l'épisode 7, et ainsi éviter de conclure sur une note un peu trop moralisatrice. Cela mis à part, "The Widow" se révèle être une série d’action tout à fait honnête, qui se laisse facilement binger!
Crystel Di Marzo/aq