Avec la série "Love, Death and Robots", les réalisateurs cassent les codes du format sériel en proposant un timing sans contraintes et un contenu sans limites, avec des histoires de science-fiction ou fantastiques venues des quatre coins du globe. Fincher et Miller ont collaboré avec de petits studios indépendants, pour un foisonnement de style plutôt appréciable.
"Love, Death and Robots" est composé de 18 courts-métrages durant entre 5 et 17 minutes, à dévorer sans interruption sur son canapé ou à regarder avec parcimonie dans le train, le bus ou dans le métro.
De la violence, du sexe et des chats
Interdite aux moins de 18 ans, "Love, Death and Robots" est violente, parfois gore, et souvent érotique. Entre des créatures virtuelles hyper sexes, des soldats loups-garous, une cosmonaute prête à tout, des vaisseaux spatiaux conscients, un monstre-poubelle très gourmand, des aliens assoiffés de sang et bien d'autres, on y croise des chats. Les chats, la violence et la mort sont les dénominateurs communs de ces 18 histoires.
Comme dans toutes les anthologies, certaines histoires sont meilleures que d'autres. Lorsqu'un épisode combine une belle réalisation, des dessins bluffants et histoire captivante, c'est le jackpot. Mais parfois, l'histoire est simpliste, malgré la qualité de l'animation. Avec un format n'excédant pas les 17 minutes, il est difficile d'approfondir la psychologie des personnages ou de proposer une trame révolutionnaire.
Une série qui séduit par son visuel
Le point fort de "Love, Death and Robots", c'est le travail visuel. Les réalisateurs nous plongent dans une ambiance particulière et un univers nouveau à chaque épisode en adoptant une tonalité tour à tour poétique, humoristique ou belliqueuse.
Les dessins peuvent être très réalistes - avec des visages presque humains - ou au contraire, se rapprocher de mangas ou de comics. Pour les fans d'animation et de jeux vidéo, c'est une expérience à ne pas manquer.
Crystel Di Marzo/ld