Tournée en français, suisse-allemand, albanais et arabe à Berne, cette fiction en six épisodes a pour cadre le Palais fédéral et pour héroïne une nettoyeuse suisse dʹorigine kosovare soudainement mêlée à un scandale dʹEtat. Coproduite par la RTS et Rita Productions, "Helvetica" s’infiltre au cœur du pouvoir helvétique et d'enjeux géopolitiques.
Interprété par Flonja Kodheli, Ursina Lardi ou Roland Vouilloz, le thriller d'espionnage qui a été primé comme meilleure série francophone étrangère au dernier Festival de la Fiction à La Rochelle. Elle a aussi été présenté en avant-première au GIFF à Genève avant sa diffusion sur la RTS, jeudi 7 novembre.
Agente secrète double
L'histoire s'inscrit au sommet du pouvoir, où la présidente de la Confédération, Kathy Kunz, est prête à échanger un stock de bombes illégales contre des otages retenus au Yémen. Une situation tendue qui s’envenime lorsque Farouk Sadiki, un dignitaire qatari allié de la Suisse, est arrêté par Rainald Mann, un policier antiterroriste à la recherche d’un leader djihadiste.
Des circonvolutions politiques très éloignées des préoccupations de Tina, une femme sans histoire, agente de propreté au Palais fédéral, dont le travail consiste à nettoyer le bureau des puissants. Jusqu’au jour où un soi-disant ami de son père débarque chez elle pour lui demander un "service", revolver à la main. Pour protéger sa famille, Tina accepte de s’infiltrer au cœur du pouvoir helvétique et se mue en agent secret double.
Le réalisateur Romain Graf ("Station Horizon" notamment), également coscénariste aux côtés de Léo Maillard et Thomas Eggel, porte un regard contrasté sur notre pays, son système politique et ses zones d’ombre. Une série miroir d’une Suisse complexe et multiculturelle inspirée entre autres, indique Romain Graf à la RTS, par "les séries politiques nordiques".
Duplicité des personnages
Au départ de la série, "on s'est demandé quelle était la face cachée de la Suisse, du scandale des fiches à l'armée secrète, puis on s'est demandé quel scandale pourrait survenir à présent et c'est là qu'on a inventé un scandale autour des bombes à sous-munitions qui devient la toile de fond de la série".
"Cette série parle aussi de duplicité chez une grande partie des personnages. Dans le ton de la série, on exploite également beaucoup l'ironie des situations. Duplicité et ironie se marient bien, comme le passage de l'univers de la famille à celui du pouvoir, du micro au macro", détaille le réalisateur.
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"Helvetica", à voir dès le 7 novembre 2019 à 21h10 sur RTS1. L’intégralité des épisodes dès le 7 novembre à 21h sur PlayRTS.