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"Undercover", la série belge qui raconte l'ecstasy au camping

Undercover
Undercover: la série belge qui raconte l'ecstasy au camping / Vertigo / 5 min. / le 26 février 2020
Bob Lemmens et Kim Leroy, agents sous couverture, s'installent dans le camping où sévit Eddy Beaumont, trafiquant d'ecstasy. "Undercover" est une série pleine de contrastes à retrouver sur la RTS Un dès le 28 février.

Co-produite par le service public belge néerlandophone VRT et Netflix, la série "Undercover" s'inspire de la situation de la région du Limbourg, à la croisée de la Belgique, des Pays-Bas et de l'Allemagne. Le Limbourg est à l'ecstasy ce que la Colombie est à la cocaïne, mais pas seulement. On y produit aussi de l'héroïne. Cette semaine encore, le 25 février 2020, un laboratoire clandestin a été découvert dans la bourgade de Lanaken. La police a découvert 35 kilos d'héroïne non coupée, nous apprend le journal belge Le Soir.

Une histoire d'infiltration

15 kilos de MDMA saisi par-ci, des laboratoires découverts par-là… c'est dans ce contexte que se déroule la série "Undercover". Dans cette fiction, deux policiers, Bob Lemmens et Kim Leroy, ont pour mission de s'infiltrer dans l'organisation d'Eddy Beaumont, un gros bonnet de l'ecstasy belge.

Eddy, son truc, c'est le camping. Bob Lemmens et Kim Leroy sortent donc leurs VTT et louent une caravane, pour se taper l'incruste au barbecue et aux soirées disco. Evidemment, cela donne lieu à des scènes cocasses, notamment quand le flic urbain se retrouve en short devant sa caravane à regarder son voisin "baron de la drogue" griller des saucisses avant d'aller tuer un homme de main dans la forêt.

Une série de contrastes

L'univers du camping versus le milieu du crime organisé. Les faits réels versus les personnages de fiction. La jeune policière célibataire versus le vieux flic marié. L'histoire locale versus la production internationale. "Undercover" fait penser à la série "Soprano" version caravane, à "Breaking Bad" version liégeoise, ou à "Narcos" version claquettes-chaussettes. Toutes ont cependant un point commun: la violence.

L'attrait pour la violence semble faire le succès de nombreuses séries. Il y a sans doute un effet cathartique: visionner ce genre de programme nous libérerait de nos pulsions impures. Voir des scènes violentes provoque aussi la stimulation du cerveau par la peur. C'est ce qu'explique Marcelo Aebi, professeur de criminologie et vice-directeur de l'Ecole des sciences criminelles de l'Université de Lausanne, qui donne un cours intitulé "Criminologie et cinéma".

C'est comme les adolescents qui vont dans les parcs d'attractions sur les montagnes russes et qui y retournent parce qu'ils aiment cette prise de risque, l'adrénaline. La violence dans les séries provoque un effet semblable. Les producteurs l'ont bien compris.

Marcelo Aebi, professeur de criminologie

La série "Undercover" est loin de "Breaking Bad" ou des "Soprano" en termes de violence. Si l'on frissonne, c'est sans doute à cause de la familiarité du paysage. On s'identifie davantage à la Belgique qu'au désert du Nouveau-Mexique. On reconnaît sans doute mieux l'ambiance camping que celle d'un club de striptease du New Jersey…

Sujet radio: Antoine Droux

Adaptation web: Lara Donnet

"Undercover" à voir sur RTS Un dès vendredi 28 février à 22h55, ainsi que sur PlayRTS.

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