La plateforme Netflix assure que "Love, Death & Robots" a les faveurs du public ces derniers jours. La série d'animation était ainsi encore la semaine dernière numéro trois en Suisse.
"Love, Death & Robots" est une anthologie, un florilège de courts épisodes qui font de 7 à 18 minutes avec, à chaque fois, une nouvelle équipe, un univers particulier, tant au niveau du graphisme que du récit.
La série ressemble d'ailleurs sous bien des aspects à "Black Mirror", modèle du genre. Sauf qu'ici, en plus de thèmes comme les dérives de l'intelligence artificielle ou l'immortalité, on a aussi de la chronique spatiale ou de la poésie, comme par exemple dans l'épisode intitulé "Le géant noyé", directement inspiré de la nouvelle du même nom de James Ballard.
Science-fiction à la fois loufoque et gore
Qu'il s'agisse de ce cadavre de géant échoué on ne sait pourquoi sur la plage et qui se fait grimper dessus par des quidams, qu'il s'agisse d'un père Noël alien, d'une bande d'adolescents génétiquement modifiés courant avec les baleines sur une planète de glace ou d'un robot aspirateur meurtrier, ces courts métrages d'animation nous immergent dans un ailleurs de science-fiction à la fois loufoque et gore.
A la base, avant que le projet n'accouche de ces animés, David Fincher ("Seven", "Fight Club" ou "House of Cards") et son ami Tim Miller ("Deadpool") voulaient refaire "Métal Hurlant", ce space opéra animé de 1981 dont Elon Musk s'est inspiré: le film s'ouvre en effet sur le plan spatial d'un cosmonaute assis au volant d'une décapotable survolant la Terre.
"Métal Hurlant" a aussi inspiré des "Mad Max", "Blade Runner" et autre "Cinquième élément". Autant de références que l'on retrouve aujourd'hui dans la série "Love, Death & Robots". Il y a ainsi une cantatrice inégalable dans l'épisode "Groupe d'intervention", comme dans le "Cinquième élément". Sauf qu'elle n'est pas bleue comme dans le film de Luc Besson, mais immortelle.
Overdose de moyens technologiques
Reste que tout n'est pas rose dans le merveilleux monde de cette deuxième saison de "Love, Death & Robots". C'est d'abord moins "coup de poing" que la première saison. Ensuite, l'overdose de moyens technologiques fait parfois passer le fond, l'histoire, au second plan. On assiste à de simples scènes sans queue ni tête qui semblent orphelines d'un début et d'une fin. Enfin, il n'y a que huit nouveaux épisodes dans ce deuxième volet de l'anthologie, ce qui est ridiculement peu.
Il faudra donc attendre l'année prochaine pour voir si la série confirme ou infirme son statut d'incontournable de la pop culture, puisqu'une troisième saison est d'ores et déjà annoncée pour 2022.
Antoine Droux/olhor