"C'est un format que l'on retrouve très fréquemment dans le film ou la série horrifique: ce jeu de massacre qui va un peu dans la surenchère, avec des jeux et des épreuves toujours plus violentes à chaque étape. On l'a eu dans "Cube", dans "Battle Royale" ou dans "Escape Game" récemment. Je pense que ce qui fonctionne bien, c'est qu'il y a un côté cathartique: en tant que spectateur, on peu assister à des scènes de violentes extrêmes, mais dans le cadre très safe de notre canapé", détaille Anaïs Bordages, journaliste et critique de séries, co-créatrice du podcast "Peak TV" pour Slate.
"Une grosse partie du succès de Squid Game vient de la violence. Elle est très mise en scène, très graphique, en décalage avec les notes de couleur très vives du décor, et la petite musique légère derrière qui crée une distance avec le spectateur", analyse-t-elle.
Squid Game montre l'une des peurs les plus universelles: celle de voir notre enfance corrompue par la violence.
La violence de la série coréenne passe aussi par le malaise qu'elle suscite. "Ce qu'il y a de plus malaisant, c'est que les jeux de massacre sont basés sur des jeux de cours de récré. C'est un ressort qu'on va retrouver fréquemment dans le genre de l'horreur: la perversion de toute ce qui est enfantin", souligne Anaïs Bordages.
Jessica Vial et l'équipe du Point J