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Rétrospective: les meilleures séries diffusées en 2021

La série "The Underground Railroad" avec Thuso Mbedu (à droite) et William Jackson Harper. [Amazon Prime Video]
La série "The Underground Railroad" avec Thuso Mbedu (à droite) et William Jackson Harper. - [Amazon Prime Video]
Christophe Schenk, Pascal Bernheim et Yacine Nemra, spécialistes séries de la RTS, partagent leurs coups de coeur 2021. Parmi ceux-ci "The Underground Railroad" se retrouve dans deux listes et trois séries suisses - "La chance de ta vie", "Tschugger" et "Sacha" - sont à l'honneur.

LES CHOIX DE CHRISTOPHE SCHENK

"It's a Sin"

Cette mini-série signée Russel T. Davies ("Queer as Folks", "Years and Years") se plonge dans la communauté homosexuelle du Londres des années 80, au moment de l'apparition du SIDA, en suivant le destin de cinq ami·es. C'est fort, c'est beau, c'est terrible. Préparez vos mouchoirs.

Channel 4, Canal +

>> A lire aussi : "It's a Sin", une série pleine de grâce sur la tragique épidémie du sida

"The Underground Railroad"

L'adaptation du roman de Colson Whitehead par Barry Kenkins ("Moonlight") tient toutes ses promesses. C'est une oeuvre puissante, intelligente et remuante, qui exploite au maximum les possibilités offertes par le format de la série - densité, variation de rythmes, multiplicité des points de vue.

Amazon

"Love on the Spectrum", saison 2

A mi-chemin entre le feuilleton scénarisé et la télé-réalité bienveillante, cette production australienne suit des personnes autistes dans leur quête amoureuse. Touchantes mais pas voyeuristes, souvent drôles et surprenantes, ces histoires font autant de bien que réfléchir sur les relations humaines.

Netflix

"The Morning Show", saison 2

La saison 1 saisissait avec une précision redoutable les secousses dans une rédaction quand éclate un scandale de harcèlement sexuel. Moins frontale, plus diffuse, cette suite ausculte la façon dont la vie continue, entre exil et retour, malgré les répliques, les reniements et une pandémie naissante.

Apple TV

LES CHOIX DE PASCAL BERNHEIM

"Mare of Easttown"

Du climat social dans lequel les relations humaines interfèrent grâce au scénario et à la réalisation, au jeu des actrices et acteurs, d’une subtilité rare pour nous proposer avec un regard bienveillant, ce quotidien fait de drames avec lesquels il faut vivre, voire survivre, voilà qui m’a totalement séduit dans cette série.

Toutes les thématiques abordées sont généralement à prendre avec des pincettes et une bonne dose de talent, de la grossesse précoce à l’éducation, du suicide au deuil, de la psychopathie à la psychothérapie, de l’amitié à la confiance, sans oublier l’endurance des femmes à tenter de tout porter face à des mecs plutôt irresponsables. Néanmoins il y a quand même quelques moments plus souriants, assez grinçants, qui remplissent leur mission de soupape avec efficacité et puis un peu de romance, mais sans avenir ni projets…
OCS, via blueTV et Canal+

"H24"

Chacun des vingt-quatre épisodes témoigne de ces innombrables violences faites aux femmes, qui vont de l'obligation de porter des talons hauts au boulot au viol, en passant par le harcèlement de rue, le suicide contraint ou encore la pédophilie envers de jeunes musiciennes ou de jeunes sportives.

Ces vingt-quatre histoires sont aussi puissantes que dérangeantes et elles nous font découvrir ce que vit au quotidien un peu plus de la moitié de l'humanité.

arte.tv

>> A lire aussi : "H24", une série manifeste dénonçant les violences faites aux femmes

"La chance de ta vie"

C’est l’histoire de Loïc Froidevaux, loser un peu chômeur et beaucoup glandeur. Il est marié à Loane, énergique plombière qui fait bouillir la marmite, et ces deux-là partagent leur vie avec leurs mômes: Tina, fille adolescente de Loane et Maël fils préadolescent. Alors qu’à la demande de son père, Loïc a retiré l’argent de sa pension AVS, sur un coup de tête, le fiston claque tout le pognon en billets de loterie et touche le super gros lot de 160 millions!

En plus d’être vraiment drôle, la série ne fait pas l’économie d’aborder certaines problématiques sociales qui sont traitées avec humour et beaucoup de tendresse et d’intelligence: les difficultés de l’adolescence, les conflits de générations ou encore la valeur de l’argent.
Play Suisse

>> A lire aussi : "La chance de ta vie", une série familiale et satirique réussie

"The Underground Railroad"

"The Underground Railroad", série adaptée du roman éponyme de l’Américain Colson Whitehead (Prix Pulitzer 2016), se déroule, comme le roman, au milieu du 19e siècle et raconte la fuite d’une jeune esclave de Géorgie, qui va la conduire dans plusieurs Etats esclavagistes du Sud des Etats-Unis. Fondé sur la réalité historique de la condition des esclaves à cette époque, les fuyard·e·s utilisaient un réseau secret, le légendaire "Underground Railroad", le "Chemin de fer clandestin".

Malgré l’extrême violence de certaines scènes, "The Underground Railroad" propose de magnifiques moments quasiment oniriques d’introspection, presque magiques, permettent tant aux personnages qu’aux spectatrices et aux spectateurs d’intégrer et de mettre en perspective la démonstration de l’horreur, de se recentrer.

"Sacha"

Librement adaptée du témoignage que la Genevoise Nicole Castioni a publié en 1998 chez Albin Michel sous le titre "Le soleil au bout de la nuit", la série "Sacha" raconte comment elle s'est retrouvée, à vingt ans, plongée dans le double enfer de la drogue et de la prostitution, sous l’emprise toxique d’un proxénète présentant tous les symptômes du manipulateur pervers narcissique.

"Sacha" est une réussite absolue, grâce évidemment aux talents conjugués des comédien·ne·s, des scénaristes et de la metteure en scène.

Play Suisse

>> A lire aussi : Dans "Sacha", les démons du passé rattrapent une procureure genevoise

LES CHOIX DE YACINE NEMRA

"Ted Lasso", saison 2

Auréolé de quatre Emmy Awards et un Golden Globe, "Ted Lasso" met en scène un entraîneur de football américain totalement perdu lorsqu'il passe aux commandes d'une équipe de ballon rond anglaise.

Durant la seconde saison l'équipe cherche à améliorer ses performances pour remonter en Première ligue.

>> A lire : Le monde est triste? La série "Ted Lasso" le rend drôle et bienveillant

Apple TV

"Sermons de minuit"

Sept épisodes entièrement conçus, écrits et réalisés par Mike Flanagan, cette mini-série d'horreur surnaturel canado-américaine raconte l'histoire d'une petite communauté qui vit isolée sur une île. Les tensions qui la traversent sont exacerbées par le retour d'un jeune homme en disgrâce (Zach Gilford) et l'arrivée d'un prêtre charismatique (Hamish Linklater).

Netflix

"Wandavision"

La série combine des éléments de sitcom traditionnelle à ceux de l'univers Marvel. Wanda Maximoff alias Scarlet Witch et Vision sont des super-héros, vivant dans une banlieue idéalisée mais commençant à soupçonner que tout n’est peut-être pas ce qu'il paraît être...

Disney+

"Succession", saison 3

Série télévisée américaine créée par Jesse Armstrong qui relate les relations compliquées et les rivalités au sein de la famille Roy, qui possède l'un des plus grands conglomérats aux États-Unis.

HBO/OCS

"L'attaque des titans", saison 4

Témoin du massacre de sa ville natale, le jeune Eren Yeager décide de prendre sa revanche et de tuer les géants qui menacent d'exterminer l'humanité.

Wakanim

"Tschugger"

Parodie des séries des années 1970, "Tschugger", réalisé par la SRF, raconte une tentative de meurtre improbable qui vient bousculer la routine des agents d'un poste de la police cantonale haut-valaisanne.

Play Suisse

>> A lire : "Tschugger", une série policière alémanique loufoque en Haut-Valais

"The Shrink Next Door"

Tiré de faits réels, "The Shrink Next Door" montre l'emprise croissante d'un psychologue abusant de la faiblesse d'un patient introverti et peu sûr de lui. Avec au casting Will Ferrell et Paul Rudd.

Apple TV

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aq

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