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Gary Oldman en chef des toquards du MI5 dans la série "Slow Horses"

Gary Oldman, Rosalind Eleazar et Dustin Demri-Burns dans la série "Slow Horses". [DR - Apple TV+]
Gary Oldman, Rosalind Eleazar et Dustin Demri-Burns dans la série "Slow Horses". - [DR - Apple TV+]
Basée sur un roman éponyme de Mick Herron sorti en 2010, la série d'espionnage "Slow Horses", diffusée actuellement sur Apple TV+, met en scène les agents mis au rebut par le MI5, célèbre service de renseignement britannique.

Les agentes et agents déchus du MI5 se retrouvent relégués dans les locaux miteux, sombres et exigus de la Slough House (traduit par "l'étable"), sorte de débarras du service de renseignement britannique, situé en périphérie de Londres. Appelés les "Slow Horses", ils forment une équipe dysfonctionnelle qui travaille sous les ordres de Jackson Lamb, espion-star déclassé après la guerre froide.

Interprété par un Gary Oldman brillantissime en vieil alcoolique pathétique dont l’abjection n’a d’égal que le mépris qu’il témoigne à ses troupes, Jackson Lamb, sous sa morgue infecte, protège pourtant ses poulains qui tentent malgré tout de défendre l'Angleterre contre des forces sinistres.

Humour pince-sans-rire

La série débute au moment où l'agent River Cartwright (Jack Lowden), qui a commis une grosse erreur lors d'une mission d'entraînement en condition réelle, est muté à la Slough House sur ordre de la numéro deux du MI5, Diana Taverner, à laquelle Kristin Scott Thomas prête ses traits, toute de glaçante froideur et d’autorité implacable.

Pour sa première mission dans ce département, l'agent est chargé de fouiller les poubelles d’un journaliste louche. Dans le même temps, on assiste à l’enlèvement d’un stand-upper musulman considéré comme un militant ultranationaliste. Deux histoires qui ne vont pas tarder à se rejoindre.

Comédie noire britannique parsemée d'humour pince-sans-rire, "Slow Horses" prend le contre-pied des James Bond et autres histoires d'espionnage classiques avec une originalité bienvenue.

Avec en sus un rythme soutenu et un casting choisi avec soin, les six épisodes de cette première saison réalisés par James Hawes ne devraient pas, contrairement à ses personnages principaux, finir au rebut.

Sujet radio: Pascal Bernheim

Adaptation web: Andréanne Quartier-la-Tente

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