"Salade grecque", la série de Cédric Klapisch en forme d'ode à la jeunesse

Après "L'auberge espagnole", "Les poupées russes" et "Casse-tête chinois", place à "Salade grecque". La célèbre trilogie cinématographique de Cédric Klapisch est désormais déclinée en série télé. Elle se penche sur les enfants de Wendy (Kelly Reilly) et Xavier (Romain Duris), respectivement Tom (Aliocha Schneider) et Mia (Megan Northam) que tout oppose et qui héritent d’un immeuble à Athènes, en Grèce.

Comme leurs parents dans leur jeunesse, Mia et Tom se retrouvent à partager un appartement avec des personnes des quatre coins de l'Europe, mais dans un contexte beaucoup moins insouciant. Jeune startuperformé à New York,Tom va réaliser que sa sœur Mia cache à sa famille qu’elle est une activiste qui défend les droits des réfugiés.

Avec "Salade grecque", on reste donc dans l'histoire d'un partage familial, toujours sur fond d'Erasmus et de vie en collectivité. Des recettes qui fonctionnent comme celles d'il y a vingt ans dans "L'auberge espagnole".

Pour Charles-Antoine Courcoux, historien du cinéma à l'Université de Lausanne, le cinéma français s'est longtemps désintéressé de la jeunesse. "Mis à part 'La boum', les rares films sur la jeunesse dénonçaient des problèmes sociaux comme dans 'La haine'. Au début des années 2000. 'L'auberge espagnole' va donner corps à une jeunesse blanche cosmopolite, mondialisée, heureuse. C'est une fiction, mais ça ressemble à de la télé-réalité".

Quant au fait de reprendre les mêmes acteurs et les mêmes thématiques, l'historien du cinéma explique cette absence de risques pour des motifs économiques, les contenus des plateformes de streaming étant coûteux à produire.

Natacha Van Custem/sc

_{"Salade grecque", série en huit épisodes de Cédric Klapisch, disponible dès le 14 avril 2023 sur Amazon Prime.}