"Break Point", série Netflix mise en ligne il y a quelques semaines, a été produite sur le même modèle que "Drive to Survive" ("Formula 1: pilotes de leur destin"), consacrée à la Formule 1 et qui fait un carton depuis son lancement en 2019.
Les producteurs à l'origine des deux séries n'ont pas chômé puisqu'une troisième série documentaire, "Full Swing", consacrée au golf, a débarqué le 15 février, toujours sur Netflix. La liste va encore s'allonger avec le Tour de France ou la Coupe du monde de football.
Netflix se prend donc de passion pour le sport. "Je pense qu'il y a beaucoup de choses à raconter. Les coulisses, ce qu'on ne voit pas quand on regarde la compétition le week-end. C'est aussi parce qu'à la base le public de ces sports est important que Netflix s'y intéresse", explique à la RTS Michel Bezbakh, journaliste à Télérama, spécialisé en séries.
Le quotidien des joueuses et joueurs de tennis
Avec "Break Point", Netflix promet de vivre le quotidien des champions de demain. Selon l'ancienne joueuse professionnelle romande Timea Baczinszky, le défi s'apparente à un coup droit gagnant. "La série montre vraiment ce que l'on vit, le quotidien: les joies, la pression, les déceptions, les enjeux personnels par rapport aux sponsors, les demandes du public. C'est assez bien retransmis pour que les gens se rendent compte de la manière dont cela se passe sur le circuit", indique la sportive qui souligne par ailleurs le réalisme des images et l'authenticité des émotions des joueurs et joueuses que la série montre à l'écran.
Si la relève, emmenée par Matteo Berrettini, Nick Kyrgios ou María Sákkari, a accepté d'être suivie par les équipes de tournage jusque dans leur chambre d'hôtel, aucune intimité n'est dévoilée pour Novak Djokovic ou Rafael Nadal qui ont tous les deux refusé.
Un regain d'intérêt pour la Formule 1
Avec "Break Point", Swisstennis se réjouit qu'une grande plateforme de streaming s'intéresse à son sport. En ce qui concerne "Drive to Survive", l'ancien journaliste et commentateur Jacques Deschenaux dresse un bilan plus mitigé. Pour lui, ce genre de programme s'adresse avant tout à un public de néophytes.
"Je n'étais pas enthousiasmé. J'ai tellement vécu la Formule 1 de l'intérieur que je n'ai rien découvert si ce n'est des approximations qui m'ont un peu heurté. [...] Mais je pense que c'est un outil de promotion extraordinaire pour les gens qui ne connaissent pas la Formule 1 de l'intérieur", explique l'ancien journaliste.
Grâce à la série "Drive to Survive", Canal+ se réjouit d'une hausse importante en France de ses téléspectateurs pour les courses. La chaîne compte profiter de cette passion pour le sport. "C'est un phénomène en ce moment. Il y a la série et le documentaire de sport en général qui sont en plein boum", souligne Michel Bezbakh. Des audiences records ont également été enregistrées aux Etats-Unis pour la Formule 1.
Depuis son lancement en 2019, "Drive to Survive" fonctionne toujours aussi bien. Netflix a déjà signé pour de nouveaux épisodes.
Sujet radio: Emilien Verdon
Adaptation web: ld