Christoph Waltz en sociopathe diabolique dans "The Consultant"

Série en huit épisodes de trente minutes à voir actuellement sur Amazon Prime, "The Consultant" est une création de Tony Basgallop, un scénariste qui manie depuis plusieurs années le mystère et le genre horrifique. Il est également le créateur de la série "Servant" (2019), produite par M. Night Shyamalan qui met en scène un bébé flippant et une nourrice aux pouvoirs paranormaux.

Dans "The Consultant", l'ambiance aussi est crispante. Adaptée d'un roman éponyme de Bentley Little, l'histoire prend place dans une start-up californienne, leader dans le marché du jeu vidéo sur mobiles. Suite à l'assassinat du jeune patron de l'entreprise par un enfant de 11 ans, débarque Regus Pattof (Christoph Waltz), consultant de son état, qui a pour mission de remettre à flot les comptes de cette entreprise.

Un sociopathe énigmatique

Regus Pattof est un sociopathe qui aligne ses crayons de papier, préalablement taillés à l'extrême, a une phobie des escaliers et des sourires carnassiers qui font froid dans le dos. L'homme n'hésite pas à prononcer dès son arrivée: "Si dans une heure tous les gens qui télétravaillent ne sont pas ici, ils seront virés."

Les employés Elaine (Brittany O'Grady) et Craig (Nat Wolff) vont tout faire pour garder leur travail et percer à jour ce consultant énigmatique, diabolique et fascinant.

"The Consultant" apparaît comme une satire du monde du travail, spécialement celui qui se passe en open space. Tous les éléments sont présents: le chef toxique, les employés sans scrupules dévorés par l'ambition, la concurrence qui s'installe entre eux.

La série joue sur un mélange des genres, ce qui ne plaira sans doute pas à tout le monde. Le côté thriller domine, avec du sang, un peu de violence et du suspense que l'on doit surtout à l'aura très mystérieuse, voire paranormale, qui plane autour de ce consultant.

Christoph Walz, génial en sadique

La série ne manque pour autant pas d’humour noir. Essentiellement grâce à Regus Pattof, personnage à la fois glaçant et drôle qu'incarne à merveille Christoph Walz ("Inglourious Basterds"). Habitué aux rôles de méchants, l'acteur germano-autrichien met toute l'étendue de son jeu au service d'un sadique en costard qui n'a aucune empathie pour autrui.

Outre le jeu de Christoph Walz, l’autre point fort de cette série est sa mise en scène. La photographie est léchée, oscillant entre le sombre et l’hyper coloré. La caméra joue avec le décor vitré des open spaces et les lumières très vives des écrans géants, ce qui donne une atmosphère générale très anxiogène.

Du côté des faiblesses, on notera un rythme qui flanche en milieu de saison, ainsi que les quelques questionnements qui resteront en suspens jusqu'à la deuxième saison, qui n'est pas encore confirmée.

Sujet radio: Crystel di Marzo

Adaptation web: aq