Exigeante et séduisante, "Constellation" oscille entre thriller et science-fiction

Pleine de mystères, la série "Constellation" créée par Peter Harness s'amuse avec nos méninges en déroulant une passionnante quête de vérité. Jo est une astronaute qui travaille pour la NASA. Elle est en mission dans l'espace lorsqu'une explosion se produit à bord. Réussissant tant bien que mal à rentrer sur Terre, elle se rend compte, de retour chez elle, que rien n'est comme avant. Ses souvenirs ne collent pas à la réalité.

A-t-elle des hallucinations? Est-elle victime d'un stress post-traumatique qui fausserait sa perception de la réalité? Est-elle dans une autre réalité? Et ces pilules que la NASA la force à avaler? Sans parler de sa fille qui est devenue très distante ou de cette étrange machine rapportée de l'espace. Autant de questions et de mystères qui va bien falloir résoudre.

Les impatients et impatientes seront peut-être un peu frustrés par le temps que prend la série à se mettre en place. De plus, en se baladant dans trois époques différentes: le passé, le présent et le futur, l'intrigue devient parfois un peu compliquée à suivre. Du moins jusqu'au cinquième épisode qui confirme ou pas les théories et suppositions qu'ont pu se faire les spectateurs et spectatrices jusque-là.

Magnifique Noomi Rapace

"Constellation" réunit un casting alléchant. On y retrouve Jonathan Banks ("Breaking Bads") dans la peau d'un ancien astronaute désormais prêt à tout pour faire aboutir ses recherches et James D'Arcy ("Dunkerque" et "Oppenheimer") dans celui du mari qui attend sa femme Jo partie risquer sa vie dans l'espace. Mais c'est surtout Noomi Rapace, l'inoubliable interprète de Lisbeth Salander dans les films "Millenium", qui crève l'écran. Habituée de l'espace grâce à ses rôles dans "Prometheus" et "Alien Covenant", elle est parfaite en astronaute au bord de la crise de nerfs.

Du côté de la réalisation, les images sont superbes, que ça soit lors les scènes situées dans l'espace ou celles dans les longs couloirs de la NASA. Avec son esthétique travaillée, la série instaure même parfois une ambiance de films d'horreur .

A la croisée entre la science-fiction et le thriller psychologique, "Constellation" est une série bien ficelée, du moins jusqu'à l'épisode 5 [ndlr: dernier disponible au moment de rédiger ce papier]. Espérons que les trois derniers épisodes soient à la hauteur et que le dénouement de cette intrigue ne se transforme pas en pétard mouillé.

Sujet radio: Crystel di Marzo

Adaptation web: aq

"Constellation", série en huit épisodes à voir sur Apple TV+ depuis le 21 février 2024.