L'histoire de "Mr Inbetween" est simple. C'est l'histoire d'un mec d'une quarantaine d'années qui tue des gens pour gagner sa vie.
Ray, c'est son prénom, est un tueur professionnel – il s'assure que les débiteurs de son patron payent ce qu'ils doivent à temps. Sinon, il leur fait très mal. En dehors de cette activité lucrative, il s'occupe de sa fille de 8 ans, il promène son chien et tente de draguer une femme rencontrée au parc.
Violence et humanité
Dans "Mr Inbetween", on suit Ray dans la forêt pendant qu'il fait creuser une tombe à un homme, avant de l'assassiner et de le laisser dedans. La minute d'après, on le voit expliquer à sa fille que la petite souris et le Père Noël n'existent pas.
"Mr Inbetween", ou "Monsieur le cul entre deux chaises", comme on pourrait l'appeler en français, ne tape pas dans l'innovation. Le thème a même déjà été exploité cette année avec l'excellente "Barry" de Bill Hader. Mais ce mélange de violence et d'humanité fonctionne toujours.
Humour et sensibilité
Le personnage principal est super froid, professionnel, mais avec sa fille, son flirt ou les coccinelles, il est très doux. L'acteur Scott Ryan – qui porte la série sur ses épaules de tueur – se révèle impressionnant. Il passe d'un regard terrifiant à un sourire chaleureux en quelques secondes: c'est aussi flippant que marrant. On pense au film "Léon" de Luc Besson.
Bon démarrage donc pour "Mr Inbetween", une série courte, sans prétention, qui a des couilles, mais qui ne manque pas d'humour et de sensibilité.
Crystel Di Marzo/ld