"Nous nous produirons ici pour des raisons économiques. La cathédrale est moins onéreuse que les grandes salles de Lausanne. Et puis le fait de pouvoir répéter ici pendant trois semaines était un élément déterminant", confie Yves Golay, président de l'orchestre Amabilis et producteur du projet.
Comme dans certains théâtres à l'ancienne, chanteurs et musiciens seront entourés du public, sur trois côtés. Des estrades en pente sont apparues dans la nef et dans les deux bras du transept.
Etonnante spirale en bois
Au total, l’installation a coûté 150'000 francs. Chaque soir, quelque 760 spectateurs prendront place sur des gradins. Une étrange spirale en bois de cinq mètres de haut a également été installée au centre de la scène, sur laquelle les chanteurs pourront grimper.
"Il fallait améliorer la disposition du public pour des questions de visibilité et aussi pour l’acoustique. La spirale est quelque-chose de très dynamique qui relie terre et ciel: ça va bien avec Nabucco", explique Yves Weinand, directeur du laboratoire de construction en bois de l’EPFL qui a conçu la structure.
Des migrants sur les routes
Le spectacle transpose la thématique de Nabucco, le premier succès de Giuseppe Verdi, dans une époque moderne. La mise en scène a gommé le contexte biblique pour mettre au premier plan un drame humain: l'histoire d'un homme politique qui a utilisé le pouvoir pour détruire son pays et réduire sa population à l’esclavage.
La scénographie réserve quelques surprises, avec jeux de lumière et effets spéciaux. Environ 150 chanteurs et musiciens se produiront sous la baguette de Ferran Gili-Millera. Les quatre premières représentations sont complètes. Deux supplémentaires sont prévues les 23 et 24 novembre.
Hélène Joaquim/gma avec ats