Tout débute par un monologue à couper le souffle. La comédienne Julie Cloux incarne Romy Schneider. Les phrases se contredisent et s'entrechoquent au fil d'extraits d'interviews. On doit ce magnifique travail de collage à Guillaume Poix, auteur français.
On passe ensuite au confessionnal. Sur la scène du Poche, le reste de l'ensemble tisse une sorte de biographie de la disparue. La mise en scène de Manon Krüttli est précise, malicieuse.
Une satire irrésistible
Du drame, on passe à la comédie. Les comédiens incarnent les personnages de "La Piscine", film de Jacques Deray (1969). Un remake? Fausse piste: ils ne rejouent pas le film, mais une adaptation fictive et grotesque dans une version théâtrale post-marxiste qu'aurait signée l'Autrichienne Elfriede Jelinek. Vous êtes perdus? Pas grave, la satire est savoureuse.
Clap de fin. On retrouve Julie Cloux et ses aveux. On se dit que Romy Scheider était décidément un rôle trop lourd à porter pour une seule femme. Quand bien même c'était Romy Schneider en personne.
Thierry Sartoretti/ld
Genève, Théâtre Le Poche, "La Côte d'Azur", "La Largeur du bassin" et "Résistance thermale" font partie d'un trio de pièces joués dans un même décor par les mêmes comédiens jusqu'au 16 décembre