Spectacle de la démesure dit-on. Aussi bien pour le nombre de figurants, 5500, souvent ensemble sur le plateau, que pour la taille de l'arène qui peut contenir 20'000 personnes.
Le public n'est jamais loin de l'action, puisqu'elle investit totalement l'arène, pas seulement sur le plateau central mais aussi sur les escaliers, le long des coursives ou sur les plateaux supérieurs.
Le plateau central, un plancher LED de quelque 870 m2, est l'une des attractions du spectacle. Les effets visuels sont la plupart du temps très réussis, par exemple quand un gigantesque papier découpé se forme progressivement en noir sur fond blanc, ou quand le sol se couvre de gel à l'arrivée de l'hiver, on l'entend presque craquer.
Raconter les travaux de la vigne
Comme toute Fête des Vignerons, elle raconte les travaux de la vigne au fil des saisons. A cela s'ajoutent des tableaux traditionnels qui sont des passages obligés du spectacle, comme les Cent-Suisses ou la Noce.
Un des moments attendus de la fête c'est le "Ranz des vaches", le chant traditionnel des armaillis, habituellement chanté par un seul soliste. Cette année, onze voix se relaient pour interpréter l'hymne, repris ensuite par les choeurs.
Musique et lumières
D'ailleurs, avec les effets de lumière, c'est la musique qui occupe une place prépondérante dans l'économie du spectacle. Plus de 800 choristes y participent. Les choeurs sont parfois disposés sur les quatre faces de l'arène et se répondent, en canon.
L'impression est mitigée après cette répétition générale pour la presse. Malgré de très bons moments, il y a des longueurs dans les 2 heures et 45 minutes de spectacle. Hormis la technologie novatrice du plancher LED, il manque une touche plus contemporaine. L'histoire racontée est tournée vers le passé et manque de renvois vers la vie d'aujourd'hui.
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Deux moments se démarquent particulièrement: la scène des larmes dans laquelle les acteurs et figurants repoussent dans l'air de gros ballons en forme de larme - c'est simple et très poétique - et des ensembles de cors des Alpes qui se répondent d'une plateforme à l'autre, un dialogue musical qui donne des frissons.
Sylvie Lambelet/mcc
Encore "des ajustements" selonDaniele Finzi Pasca,
"Nous avons fait des ajustements. Mardi, le spectacle durait douze minutes de plus qu’aujourd’hui. Demain, il sera plus juste, plus court et plus exact", explique le metteur en scène du spectacle Daniele Finzi Pasca, mercredi dans le 19h30.
Le Tessinois s'est également exprimé sur l'atmosphère à Vevey. "C’est un environnement que l’on a cherché à exalter. On a cherché à le fêter, de le mettre dans une vision plus poétique", confie-t-il.